Les concertations régionales autour du projet de Charte de l'environnement et du développement durable, qui en sont à leur deuxième semaine, ont donné lieu à des débats féconds propres à enrichir ce document et embrasser les différents volets de cette problématique. Lors de cette deuxième semaine de concertations, des conférences-débat se sont tenues dans les régions de Taza-Al Hoceima-Taounate ( 22 et 23 janvier), du Gharb-Chrarda-Beni Hssen ( 23 et 24 janvier) et de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra (24 et 25 janvier). Ces étapes ont été marquées par des débats animés qui se sont attardés sur les spécificités environnementales de chacune de ces régions, tout en soulignant les revendications des acteurs locaux concernant la situation environnementale et les dispositions à inclure dans le projet final de la Charte. Lors de la première étape de cette semaine, à Al Hoceima, où les concertations se sont déroulées en présence du secrétaire d'Etat chargé du développement territorial, M. Abdeslam El Mesbahi, des autorités et élus locaux et de près de 400 participants, les ateliers se sont conclus par une série de recommandations qui ont porté notamment sur la préservation du patrimoine forestier et halieutique, le renforcement des infrastructures environnementales, à travers la mise en place de décharges contrôlées et de réseaux d'assainissement conformes en normes en vigueur et la pénalisation des rejets polluants dans le milieu naturel. Les autres aspects relevés dans les différentes interventions, ont eu trait à, la lutte nécessaire contre la pauvreté et le chômage et à l'éducation et la formation qui sont des composantes essentielles du développement durable dans la société. A Kénitra, la conférence-débat qui s'est ouverte mardi 23 janvier a rassemblé plus de 600 participants, en présence du ministre chargé de la modernisation des secteurs publics, M. Mohamed Saad Alami. L'actualité environnementale qu'a connue la région en raison des inondations qui ont touché l'ensemble du Gharb, a été au cœur des débats dans les ateliers, qui ont appelé à la mise en place d'un système d'alerte des populations sur les risques d'inondation pour permettre une évacuation préventive des zones à risque. Les intervenants dans les différents ateliers ont également appelé à l'amélioration des prestations publiques en matière de traitement des déchets et convenu d' une série de recommandations relatives à la mise en place d'une agriculture durable. A Laâyoune, dernière étape pour cette semaine, plus de 400 personnes ont participé aux débats ainsi qu'une trentaine d'élèves qui ont apporté leur point de vue et recommandations sur ce projet de société. En présence du ministre des habous et des affaires islamiques, M. Ahmed Toufiq et du ministre de l'industrie et du commerce, M. Ahmed Réda Chami, les travaux se sont achevés sur plusieurs avis et recommandations proposant la création du Prix Pavillon vert qui récompensera les villes conformes aux normes en matière d'environnement, et demandant la préservation des ressources halieutiques, la mise en place de décharges réglementaires et l'instauration de taxes à l'encontre des pollueurs. En résumé, les interventions de cette semaine ont exigé la désignation dans le texte de la Charte des parties responsables d'assurer la mise en application des dispositions de la Charte, la création d'une police de l'environnement chargée de veiller au respect de l'environnement et enfin la pénalisation de toute atteinte à l'environnement. Parallèlement, le débat reste ouvert aux citoyens à travers le site Internet de la Charte (www.charteenvironnement.ma http://www.charteenvironnement.ma ) où un questionnaire a été mis en ligne permettant aux citoyens de formuler leurs recommandations qui seront prises en considération dans l'élaboration du texte final de la Charte. Pour la semaine à venir, les concertations se poursuivront les 1er et 2 février pour la région de l'Oriental, les 2 et 3 février pour la région de Chaouia-Ouardigha et les 3 et 4 février pour la région de Guelmim-Smara.