Les concertations régionales autour du projet de Charte de l'environnement et du développement durable, qui en sont à leur troisième semaine, ont préconisé l'adoption d'une charte fédératrice tenant compte des spécificités environnementales de chaque région. Lors de ces concertations, les participants aux conférences-débat, qui se sont tenues dans les régions Fès-Boulemane,Tadla-Azilal et Souss-Massa-Draâ, ont mis l'accent sur la nécessité de prendre des mesures contraignantes à l'égard des parties responsables de la dégradation de l'environnement. A Fès, première étape de ces concertations, les intervenants à une conférence-débat, qui s'est déroulée en présence notamment de la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra et du ministre du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maâzouz, ont plaidé en faveur du traitement écologique des déchets, de la préservation des ressources naturelles dont regorge la région de Fès-Boulemane et de la protection du patrimoine culturel et de la Médina de Fès. A Béni Mellal, les intervenants à quatre ateliers organisés dans le cadre de ces concertations ont souligné la nécessité de protéger les sites naturels de la région de Tadla-Azilal, notamment le site de Bin El Ouidane. La conférence-débat, qui a réuni plus de 500 personnes en présence de la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli, du ministre chargé des Relations avec le Parlement, M. Driss Lachgar et du wali de la région, a été marquée par un appel à la protection des nombreux atouts naturels qui contribuent à la fertilité des sols de Tadla-Azilal, une région agricole par excellence. Les participants ont aussi recommandé la création d'un Observatoire régional de l'environnement et du développement durable chargé de veiller au respect des normes environnementales dans les différents secteurs d'activité. La troisième étape de concertations, qui a eu lieu à Agadir, a vu la participation de 750 personnes parmi lesquelles une cinquantaine d'élèves originaires de la région de Souss-Massa-Draâ dont les suggestions ont enrichi le débat et permis de sonder les préoccupations de la jeunesse marocaine au sujet des questions environnementales. Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence notamment du ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, M. Aziz Akhenouch et du ministre chargé de la Communauté marocaine à l'Etranger, M. Mohammed Ameur, les intervenants ont souligné la nécessité de protéger l'arganier, patrimoine naturel de la région, les oasis et les ressources halieutiques. Signe du grand intérêt qu'accordent les Marocains à la cause environnementale, le site Internet de la Charte nationale de l'environnement (www.charteenvironnement.ma http://www.charteenvironnement.ma ) connaît une affluence importante en affichant près de 20.000 visiteurs et près de 450.000 pages visitées depuis le lancement des concertations. Sur le réseau d'interaction sociale Facebook, le nombre de personnes soutenant la charte de l'environnement ne cesse d'augmenter atteignant plus de 2.463 membres au Maroc, mais aussi en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Canada, en Espagne, au Kenya et en Tunisie.