La complémentarité de l'action législative entre les institutions parlementaires britanniques et marocaines a été au coeur d'un débat, organisé vendredi à Rabat, avec la participation de membres des Chambres des représentants et des conseillers et une délégation de la Chambre des Communes (Chambre basse) et celle des Lords (Chambre haute) du parlement britannique. Au cours de cette rencontre, organisée par le parlement marocain, en partenariat avec la +Westminster Foundation for Democracy+ les parlementaires britanniques ont donné un aperçu sur le rôle des deux chambres de l'institution législative de leur pays en matière de législation et de supervision de l'action gouvernementale. La Baronne Helen Liddell, membre de la Chambre des Lords, a, dans ce contexte, donné un aperçu historique sur la Chambre haute du parlement de Westminster, qui, a-t-elle dit, a été créée au 14ème siècle. Contrairement aux membres de la Chambre des Communes, élus au suffrage direct, les membres de la Chambre des Lords sont désignés par un comité ad hoc, a expliqué la Baronne. Quant aux projets de loi, ils sont soumis à l'approbation des deux Chambres, a indiqué Mme Liddell, notant que la Chambre des Communes joue un rôle essentiellement consultatif. Mme Liddell a, par ailleurs, passé en revue les liens de complémentarité entre les deux chambres du parlement britannique, marqués en particulier par la création de comités conjoints et la révision des projets de loi, soulignant que la réforme de la Chambre des Lords en 1999 a renforcé davantage sa crédibilité. De son côté, le deuxième vice-président de la Chambre des conseillers, M. Mohamed Fadili, a salué l'accord de coopération entre les Parlements marocain et britannique dans les domaines législatif et diplomatique, entre autres. M. Fadili a souligné que le système bicaméral au Maroc a franchi des étapes importantes en matière de coopération pour l'amélioration de l'action du parlement, notant que ce système a permis l'élargissement de la représentation démocratique et garanti la participation de toutes les composantes de la société en matière de législation. Il a, d'autre part, rappelé le projet de la régionalisation et les réformes constitutionnelles engagées par le Maroc, ainsi que les défis auxquels sont confrontés les partis politiques afin d'accompagner ces réformes. L'atelier de deux jours a été marqué par la participation du membre de la Chambre des Communes, M. Alistair Doherty, et du membre du parlement écossais, M. Iain Smith, et de plusieurs parlementaires marocains.