"Pour promouvoir la justice en pouvoir autonome : Quel enjeu ? " est le thème d'une rencontre organisée samedi à Marrakech, à l'initiative du forum de la recherche juridique de la cité ocre. Ce conclave qui a été rehaussé par la participation d'un aréopage de magistrats, juristes, avocats et enseignants chercheurs, a été l'occasion pour les divers participants de souligner que la garantie de l'équité et de l'impartialité judiciaire demeure tributaire de la reconnaissance par la Constitution, de la justice en tant que pouvoir et ce, sur le même pied d'égalité que les autres pouvoirs. Les différents intervenants ont souligné qu'il appartient à la Constitution de garantir l'autonomie du pouvoir judiciaire, sa neutralité et de le réformer de manière à atteindre les objectifs escomptés, estimant que cette autonomie est le fruit d'une contractualisation constitutionnelle que tout un chacun : individus, groupes, instances, institutions, et administration, est appelé à respecter. Ils ont été unanimes également à rappeler que le Conseil Supérieur de la Magistrature, tel que présidé par SM le Roi Mohammed VI demeure le véritable garant de l'autonomie de l'appareil judiciaire. Ils ont, en outre, considéré que l'autorité judiciaire aussi indépendante soit-elle des pouvoirs législatif et exécutif, constitue une partie intégrante du pourvoir de l'Etat et veille sur la suprématie de la Constitution et sur l'applicabilité de ses lois et textes. Ils ont plaidé également en faveur du renforcement des mécanismes de garantie de l'autonomie du pouvoir judiciaire, la modernisation du système juridique et judiciaire, le développement du climat de l'investissement, la mise à niveau des structures judiciaires, administratives et humaines, l'amélioration du rendement judiciaire et la promotion des droits de l'Homme pour davantage d'équité et d'impartialité judiciaire.