mars dernier, a affirmé le président du conseil national du parti de la Justice et du Développement (PJD), Saâd Eddine Othmani. Le discours Royal a "inauguré une nouvelle ère", en appelant à "la participation des citoyens pour la première fois dans le pays à un débat sur un projet de réforme constitutionnelle avant son adoption", a indiqué, dimanche à Fès, M. Othmani qui s'exprimait lors d'un meeting, placé sous le signe "réformes constitutionnelles, attentes du citoyen marocain". Ce chantier se distingue aussi par le fait que le travail d'élaboration du projet a été confié "pour la première fois dans le pays à une commission marocaine" (Commission consultative de révision de la Constitution/CCRC), contrairement aux expériences antérieures, a-t-il noté, appelant la CCRC à faire preuve d'innovation pour préparer un texte coupant court avec les erreurs du passé et répondant aux aspirations de toutes les composantes de la société marocaine. Le nouveau projet se doit d'insister notamment sur l'égalité de tous devant la loi sans exception aucune, a-t-il dit, appelant à la mise à niveau de tous les organes de l'Etat dont en premier lieu les services d'ordre. Pour sa part, Mustapha Rmid, membre du secrétariat général du PJD, a appelé à davantage de mobilisation et de vigilance pour ne pas permettre aux "forces hostiles au changement", qui profitent, selon lui, du système des privilèges et de l'économie de rente, de faire échec au changement auquel le peuple aspire. Les réformes attendues doivent en somme viser la consécration d'une monarchie démocratique basée sur Imarat Al-Mouminine, la préservation des acquis historiques et la défense de l'unité et la stabilité du pays, a-t-il relevé. Abondant dans le même ordre d'idées, M. Jamaï Al Mouatassim, président du Conseil de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), a indiqué que l'initiative de réforme constitutionnelle contenue dans le Discours Royal est venue "confirmer la spécificité et la particularité" du Maroc de réaliser "pacifiquement" le changement auquel aspirent les jeunes du pays dans un monde arabe en pleine ébullition ( révolutions tunisienne et égyptienne, rébellion en Libye et manifestations en Syrie et au Yémen). Depuis le Discours Royal du 9 mars, le Maroc vit à l'heure d'une "nouvelle révolution du Roi et du peuple" ayant pour objectif de préserver l'identité nationale en consacrant le référentiel islamique et de garantir les droits économiques, sociaux et culturels de l'ensemble des habitants du pays, a-t-il précisé. Il a par ailleurs appelé les centrales syndicales à coordonner leur action dans le but de présenter à la CCRC, un seul projet cohérent contenant leurs propositions dans le but d'inspirer le projet final. D'autres intervenants ont réitéré la condamnation de l'attentat de Marrakech du 28 avril dernier.