Le Maroc enregistre des avancées considérables en matière de recherche scientifique et du développement technologique à la faveur de sa stratégie nationale de développement de la recherche scientifique à l'horizon 2025 qui constitue un axe incontournable dans la promotion des activités de ce secteur, a souligné un responsable marocain. " Le Maroc a mis en place depuis 2006 une stratégie nationale de développement de la recherche scientifique à l'horizon 2025 pour être au diapason avec les programmes et chantiers de développement socio-économique lancés par le Royaume ", a affirmé M. Slimane Mehdad, Chef de Division à la Direction des Sciences au ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique (MENESFCRS). Cette stratégie constitue pour le département en charge de la Recherche la " feuille de route " pour l'élaboration de ses plans d'action pluriannuels et annuels visant la promotion et la valorisation de la recherche, a-t-il soutenu dans une déclaration à la MAP en marge de la 2-ème session du Comité de l'information, de la science et de la technologie pour le développement (CODIST-II), qui se tient du 2 au 5 mai au siège de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) à Addis-Abeba. Il a souligné que les priorités nationales de la recherche scientifique pour la période 2009-2012 portent notamment sur l'amélioration de la qualité de vie, le développement de l'agriculture en conditions difficiles, la préservation et la valorisation des ressources naturelles, la promotion des biotechnologies et des TIC, la gestion des risques, l'innovation et la compétitivité des entreprises. Et d'expliquer que les principaux programmes nationaux visant la promotion de l'excellence, le développement des infrastructures de recherche & développement et la valorisation de la recherche s'inscrivent dans le droit fil de ces priorités. S'agissant du financement de la recherche scientifique, M. Mehdad a précisé que le Maroc a consacré en 2010 plus de 0,8 pc de son PIB à la recherche & développement, soit une hausse de près de 0,2 pc par rapport à 2006.
Dans la foulée, la coopération scientifique régionale et internationale occupe une place de choix dans les activités du ministère concerné dans la mesure où le nombre de projets conjoints de recherche en cours de réalisation a atteint 364 projets, dont 25 pc avec des pays de l'Afrique du Nord, à savoir la Tunisie et l'Egypte. " Nous formons le vÂœu que cette coopération scientifique puisse s'étendre dans l'avenir à d'autres pays africains, notamment ceux de l'Afrique subsaharienne qui s'ajouterait à la coopération dans le domaine de la formation (plus de 10.000 étudiants de ces pays poursuivent actuellement leurs études supérieures au Maroc) ", a souhaité le responsable marocain. M. Mehdad s'est, par ailleurs, attardé sur le " projet 14: Promotion de la recherche scientifique ", un des principaux piliers du programme d'Urgence 2009-2012. D'un coût de 720 millions DH, ce projet se propose le renforcement et la valorisation de la recherche à travers l'amélioration de la gouvernance et du suivi de la recherche scientifique, le renforcement de l'attractivité du métier de chercheur et l'augmentation, la diversification et la pérennisation des sources de financement de la recherche scientifique. Il vise aussi la valorisation de la recherche scientifique et la promotion de la coopération internationale en matière de recherche scientifique. Ce projet procède d'une approche contractuelle entre l'Université et l'Etat et d'une démarche de suivi et d'évaluation basée sur des indicateurs chiffrés. Ces indicateurs consistent en l'augmentation du nombre de publications dans les revues internationales indexées (passant de 2.000 en 2008 à 3.500 publications par an en 2012) et du nombre de projets de recherche appliquée menés avec les entreprises (1.700 projets de R&D en 2009-2012), a précisé M. Mehdad. De même, le nombre de thèses de doctorat soutenues affichera une hausse substantielles passant de 820 à environ 2.300 thèses en 2012, et celui d'articles scientifiques téléchargés à travers l'IMIST qui passera de 530.870 articles en 2012 contre 280.000 en 2009. Au registre de la valorisation de la recherche scientifique, il est prévu d'augmenter le nombre de brevets déposés pour atteindre environ 330 brevets sur la période 2009-2012, a-t-il ajouté.