Les principes d'égalité et d'intérêt général prévalent sur tout autre considération dans le traitement des demandes des médecins spécialistes femmes qui n'ont pas voulu rejoindre leur lieu d'affection, en invoquant les contraintes liées à la séparation de leur époux, affirme, lundi, le ministère de la Santé, faisant référence aux demandes des 30 médecins spécialistes femmes concernées. "Le fait d'accéder à ces demandes revient à consacrer une inégalité entre ces médecins et leurs consoeurs", indique le ministère dans un communiqué précisant que 498 médecins (promotions 2007, 2008 et 2009) ont déjà rejoint leurs postes. L'intérêt général dicte que les affectations ne peuvent pas toutes se concentrer au niveau de l'axe Rabat-Casablanca, ajoute le ministère rappelant que ces médecins-femmes sont liées au département de la santé par un contrat de service effectif, en fonction des besoins qui sont plus pressants dans certaines régions déterminées. Il s'agit d'Al Hoceima, Azilal, Béni-Mellal, Berkane, Boujdour, Nador, Chefchaouen, Kelaâ des Segharna, Chefchaouen, Boulmane, Errachidia, Smara, Jrada, Khénifra, Laâyoune, Ouarzazate, Oued Eddahab, Oujda, Tan-Tan, Taounate, Taroudant, Taza et Tiznit. Les concernées par ces affectations avaient saisi la justice pour annuler les décisions de leurs affectations en raison de l'éloignement de ces destinations du foyer conjugal. Elles se plaignent également d'une injustice subie par rapport à leurs consÂœurs affectées, avant 2008, dans l'axe Kénitra-El Jadida, ajoute-t-on de même source. Ayant obtenu gain de cause, le ministère indique avoir exécuté les jugements en annulant ces affectations, ajoutant qu'à présent ces médecins se trouvent à leur situation initiale de lauréates, ce qui autorise leur affectation à de nouvelles régions, en fonction des besoins de service, la justice n'ayant pas ordonné leur admission aux CHU. Toutefois, le ministère affirme qu'en considération de la situation sociale des concernées, il a été décidé de les faire bénéficier du mouvement de mutation seulement après une année de service, ce qui leur permet soit de rejoindre leur foyer conjugal soit de s'en rapprocher. Quarante-trois médecins-femmes ont déjà bénéficié de cette mesure en 2007, ajoute-t-on, précisant que pour ces raisons le ministère a adopté, en 2008, une nouvelle politique de gestion des ressources humaines fondée sur un déploiement équitable sur tout le territoire national. Selon le ministère de la santé, les médecins-femmes représentent 60,5 du total des lauréats en spécialité, sachant que plusieurs types de spécialités ne comptent que des femmes, ajoutant que les trente médecins spécialistes concernées ont été affectées dans des régions qui connaissent un grand déficit en la matière.