Le directeur exécutif de l'Université de la Sorbonne à Abou Dhabi et académicien français, M. Jean-Yves de Cara, a affirmé que les réformes politiques annoncées par SM le Roi Mohammed VI, constituent une "étape pionnière" qui contribuera indéniablement à la modernisation de l'Etat marocain. Dans un déclaration à la MAP, M. de Cara a souligné que la révision constitutionnelle annoncée, outre le fait qu'elle soit un modèle à suivre par l'ensemble des pays arabes secoués par des révoltes, représente une révolution paisible et consciente sur la voie de la modernisation et davantage d'ouverture de l'Etat marocain. Le lancement par SM le Roi Mohammed VI de la révision constitutionnelle traduit une "décision clairvoyante émanant de la vision perspicace du Souverain et de l'adhésion efficiente de Sa Majesté au renforcement du processus démocratique au Maroc", -a-t-il soutenu. Selon l'académicien, la révision constitutionnelle contribuera inéluctablement à renforcer la position du Maroc dans ses relations avec ses partenaires européens et internationaux et à consolider le processus de réformes auquel a adhéré le Royaume au cours de la dernière décennie, à travers le renforcement de la gouvernance économique et administrative et la moralisation de la vie publique. Pour M. De Cara, le renforcement des prérogatives du Premier ministre et du Parlement, la constitutionnalisation des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation, la garantie de l'indépendance de la justice, la reconnaissance de l'amazighité en tant que composante culturelle, la consolidation des libertés publiques et la consécration du concept de régionalisation et de la participation politique de la femme, relèvent de la vision prospective d'une Monarchie constitutionnelle citoyenne en harmonie avec la dynamique politique, sociale et culturelle que connaît le Royaume. Outre le fait qu'elle établira un certain équilibre entre tous les pouvoirs, la révision constitutionnelle insufflera une nouvelle dynamique de développement de la démocratie que connaît le Maroc et ce, en symbiose avec les mutations économiques, sociales et culturelles en cours à l'échelle internationale. Après avoir rappelé que la Monarchie a constitué au fil de l'histoire un pilier de stabilité et d'unité au Maroc, l'académicien français a noté que les dernières réformes, purement endogènes et loin d'être liées à un agenda étranger, confirment de manière claire la démocratisation de l'Etat, le renforcement des instances législatives et exécutives et la garantie de la participation politique du peuple à la gestion de ses affaires. Docteur d'Etat en droit public, agrégé des facultés de droit et professeur à l'Université Paris Descartes, M. de Cara a été visiting fellow de l'Université de Cambridge. Professeur invité de plusieurs universités étrangères en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis, ainsi qu'à l'Université Saint Joseph de Beyrouth, sa thèse a porté sur le principe de non intervention en droit international. Il travaille et publie dans le domaine du droit international public, du droit du commerce international et du droit communautaire et européen. Il a l'expérience pratique en tant qu' avocat en France et à Londres et a été référendaire à la Cour de justice des communautés européennes et arbitre et Juge ad hoc à la Cour internationale de justice.