1. Un communiqué émanant des chefs des partis politiques et des syndicats ayant participé à cette réunion indique que le président du mécanisme politique, M. Mohamed Moatassim, a rappelé, au début de la réunion, le contenu de ces deux importants discours, soulignant que la responsabilité nationale considérable qui échoit audit mécanisme s'inscrit dans le processus historique en cours. Il s'agit, en l'occurrence, de procéder à une révision démocratique profonde qui raffermisse le modèle marocain, lequel se distingue par l'adoption d'une approche participative et concertée dans toutes les réformes profondes que conduit Sa Majesté en synergie avec l'ensemble des composantes de la nation, comme c'est le cas pour ce qui concerne le Code de la famille, l'Initiative marocaine d'autonomie, l'Instance Equité et Réconciliation, et d'autres initiatives audacieuses qui bénéficient de l'unanimité nationale et du soutien international. Suivant cette démarche judicieuse, en vertu de laquelle SM le Roi confère aux partis politiques et aux organisations syndicales un rôle central, qui ne se limite pas pour eux à présenter leurs conceptions devant la commission de révision de la Constitution, mais qui se distingue également par leur participation continue au processus visant à donner corps à cette réforme démocratique fondatrice, du début jusqu'à la fin, le Souverain a assigné à la Commission la mission de suivi, d'écoute et de concertation avec toutes les organisations et les acteurs qualifiés, ajoute le communiqué. Ensuite, M. Abdeltif Menouni, président de la Commission consultative de révision de la Constitution, a fait un exposé sur les travaux préliminaires de la Commission et le planning de son travail, lequel s'étale, toutes étapes confondues, jusqu'au mois de juin prochain, et ce, sur la base du cadre référentiel général, tel que défini par SM le Roi, à savoir l'unanimité autour des constantes nationales, les sept piliers démocratiques fondamentaux, et les conceptions pertinentes de tous les mécanismes et les acteurs nationaux concernés, ainsi que l'effort ingénieux et créateur de la Commission, relève la même source. Ces deux exposés introductifs ont été suivis d'un débat fructueux au cours duquel les chefs des partis politiques et des centrales syndicales se sont à nouveau félicités de cette initiative Royale historique et ont réaffirmé leur disposition à s'investir résolument dans toutes les étapes de ce processus de réforme démocratique fondatrice, et ce, du début à la fin, et avec ce que cette dynamique exige en termes de responsabilité, de mobilisation et de disposition à faire des propositions constructives, et ce qu'elle implique comme constance dans le suivi et la concertation constructive. Le but est de faire réussir ce chantier réformateur substantiel qui vise à instaurer une bonne gouvernance constitutionnelle vouée à la consolidation d'une démocratie effective, confortant, politiquement, l'Etat des institutions et des droits de l'Homme, assurant, économiquement, les conditions propices au développement global et à la primauté de la loi dans le domaine des affaires et donnant, socialement, un contenu concret aux principes d'égalité des chances, de justice sociale et de préservation de la dignité du citoyen. A cet égard, un consensus s'est dégagé sur le planning du travail de la Commission, dont la première consiste à recueillir des conceptions et des propositions et à organiser des auditions et des séances d'écoute de toutes les instances et les acteurs concernés, et ce, à compter du 28 mars courant. Il y sera annexé, ultérieurement et en tant que de besoin, des mémorandums complémentaires, dans des délais précis. Il a été également convenu que le mécanisme politique, en tant qu'espace ouvert au débat constructif et responsable, tiendrait des réunions périodiques à des fins de concertation et d'échange de points de vue concernant les propositions de la Commission de révision dans la limite des délais fixés par SM le Roi, pour soumettre le projet de Constitution amendée, au courant du mois de juin prochain. A cette fin, le mécanisme tiendra régulièrement des réunions périodiques, et ce, en fonction de l'avancement des travaux de la Commission de révision de la Constitution, et au terme de chacune des étapes prévues dans le cadre de son travail. Les partis politiques et les centrales syndicales pourront ainsi contribuer, par le suivi positif et au moyen d'avis judicieux et de conseils constructifs, à élaborer un compromis historique de nature à faire accéder le Maroc à une nouvelle ère constitutionnelle démocratique tenant lieu d'un pacte renouvelé entre le Trône et le peuple, comme l'a souligné SM le Roi, que Dieu L'assiste.