La CGEM décliné, mercredi à Casablanca, sa ''Vision 2020'', une feuille de route pour l'entreprise marocaine et un référentiel lui permettant de contribuer efficacement au développement économique du royaume. Cette stratégie n'entend pas se substituer aux travaux menés par les grandes institutions en charge de la prospective mais renforcer la contribution du secteur privé aux grands débats nationaux, a fait remarquer, mercredi à Casablanca, le président de la CGEM, M. Mohamed Hourani lors de la présentation des grandes lignes de cette vision. Cette vision, qui ambitionne d'assurer au Maroc un développement économique et social durable, se fixe 5 grands objectifs et repose sur 7 chantiers. Les objectifs portent sur une croissance moyenne de 5,6 pc, la couverture à 90 PC des importations par les exportations, la participation de l'agriculture au PIB à hauteur de 10 pc environ, celle de l'industrie autour de 30 PC et celle des services à 60 PC, un PIB par habitant et par région égal à 60 PC de celui enregistré dans la région la plus riche et la création entre 2,5 et 3,5 millions d'emplois. Sept grands chantiers ont été déterminés pour propulser davantage la croissance, notamment le renforcement de la compétitivité des entreprises, la promotion de l'éducation et de la formation professionnelle, l'encouragement de la recherche-développement et de l'innovation, la diffusion des TIC, la poursuite de l'amélioration du climat des affaires, le développement de l'épargne nationale et son orientation vers les secteurs productifs et la préparation des entreprises pour affronter les défis du développement durable et pour faire face aux obligations découlant de leur responsabilité sociale et environnementale. Cette stratégie implique l'activation de nouveaux moteurs pour la croissance, le renforcement de la place des exportations et de l'investissement dans l'évolution du PIB, le rapprochement avec l'UE et le positionnement sur la zone Afrique, Maghreb Moyen Orient ainsi que le lancement de nouvelles démarches sectorielles nationales. Elle préconise, également, une gouvernance rénovée du partenariat Public-Privé par une plus grande intégration du secteur privé dans le pilotage des grands dossiers à fort enjeu économique, la déclinaison régionale des démarches nationales et l'élaboration de visions intégrées par région et une meilleure prise en compte des besoins des entreprises marocaines notamment les PME. Les propositions de la Vision 2020 comprennent 50 mesures, 95 actions dont 15 seront portés directement par la CGEM à court terme à la fois sur les 7 chantiers structurants et sur la gouvernance public-privé, a fait savoir M. Hourani ajoutant que la CGEM compte adapter ses structures et son organisation pour accompagner le lancement et le suivi de ces actions.