La déléguée générale adjointe du troisième Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN-2010), Mlle Syndiély Wade a salué la participation marocaine à la 3ème édition de ce prestigieux festival, qui est considéré comme la plus importante manifestation culturelle et artistique du continent. Lors d'une réception offerte à la résidence de l'ambassadeur du Royaume à Dakar au terme de la participation marocaine à cette rencontre internationale, la fille du président Abdoulayé Wade s'est félicitée de la brillante présence marocaine à ce Festival et salué les efforts des organisateurs pour décliner le riche patrimoine culturel du Royaume sur les différents sites du FESMAN 2010. La cheville ouvrière de cette manifestation, qui rassemble depuis le 10 décembre courant à Dakar et d'autres villes du pays de la "Teranga" des centaines d'artistes et musiciens d'Afrique et d'ailleurs, a tenu souligner, à cette occasion, l'importance des liens d'amitié et de fraternité entre les deux pays et la nécessité de renforcer davantage la coopération culturelle pour intensifier les échanges et les occasions de convivialité entre les deux peuples frères. Conduite par Mme Soumaya Kandoussi, cadre au ministère de la culture chargée de la programmation de la délégation marocaine au FESMAN-2010, les artistes et musiciens marocains ont offert à Mlle Sindiély Wade un spectacle ponctué par la musique Gnaouie et une chorégraphie du groupe de danse urbaine "Black Jack". Lors de cette rencontre conviviale, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barrada et des membres du staff organisateur du ministère de la culture, des présents symboliques ont été remis aux responsables de l'organisation du Festival Mondial des Arts Nègres qui se poursuivra jusqu'au 31 décembre courant. La participation marocaine au FESMAN-2010 a été marquée par des spectacles de la musique Gnaouie avec Lmaalem Abdesslam Alikan et sa troupe "Tyour Gnaoua" qui ont réussi, à chaque apparition, à chauffer l'ambiance par les rythmes de ce genre musical marocain qui affiche fièrement ses origines africaines. La journée marocaine au Festival Mondial des Arts Nègres a également été marquée par un concert de Chrifa Kersit, donné à l'Institut français de Dakar. La diva de la chanson Amazigh, baptisée aussi "voix d'or de l'atlas", a chanté et séduit par ses remarquables capacités vocaliques un public de connaisseurs qui se donne rendez-vous chaque soir sur cette scène dédiée aux spectacles sélects.
Au volet "jeunes" baptisé "Culture urbaine", le groupe "Black Jack" a impressionné le public par une remarquable chorégraphie faite de performances, danses et acrobaties. Le spectacle des "Black Jack" est iconoclaste autant qu'il se donne allègrement à un joyau mélange des genres, fusionnant théâtre, chorégraphie, danse, "grafflive" et performances physiques hallucinantes. Une libre expression sur une scène qui n'impose aucune limite ni contrainte. "Mnat Aichata" ont, quant à elles, interprété avec brio les chants et danses Hassanis. Les rythmes des chanteurs du désert et la gracieuse danse "Ragsa" ont même réussi à intéresser des producteurs artistiques venus à Dakar pour la découverte et le ressourcement à ce grand rendez-vous des arts africains. Le virtuose du qanun, l'artiste Belhaouat, a également brillé mardi soir lors des prestations instrumentales en solo. Par une rare maîtrise de l'instrument polycordes, l'artiste est parvenu à conférer à cette soirée des aires orientales qui se prêtent à merveille à cet instrument. Au stand des expositions au village du Festival, une exposition d'artisanat a offert aux visiteurs un panorama sur le savoir faire et la finesse des artisans marocains à travers des articles de broderie, de céramique, de bois ciselé, et bijoux traditionnels. Le célèbre calligraphe marocain Mohammed Karmad a également monté un stand à ce village pour faire découvrir au public un art ancestral qui a pris des lettres de noblesse au Maroc. Côté cinéma, plusieurs longs métrages marocains ont été projetés sur le site en plein-air de la "Place du Souvenir". Le chef d'Âœuvre "Amok" de Souheil Benbarka, "la Mosquée" de doaud Oual Syad, "Whatever Lola Want" de Nabil Ayouch a livré aux amateurs du 7ème art un panorama d'un cinéma marocain dynamique et audacieux. Volet théâtre, le Maroc a été représenté au théâtre Sorano de Dakar par la pièce théâtrale "la dernière nuit". Une création de Latefa Ahrar sur texte de Mohamed Said Aldanahani et scénographie de Sanaa Cheddal. Pour clôturer en beauté, une cérémonie de mariage a été organisée, mercredi soir, pour décliner le riche patrimoine marocain, donnant une ambiance de joie et de retrouvailles pour la communauté marocaine résidant au Sénégal et un moment de détente et de découverte pour le public cosmopolite de ce grand Festival. Dans ce festival qui connaît la participation de centaines de musiciens, artistes et chanteurs venus des quatre coins du monde, le Maroc a bien joué sa partition et réussi à livrer, dans ce grand foisonnement de genres musicaux, un patrimoine musical et artistique authentique qui affiche fièrement ses racines africaines.