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IDH: Il est temps de réviser un indice qui ne renseigne plus sur tous les aspects du développement humain
Publié dans MAP le 18 - 01 - 2010

Le Maroc a réalisé plusieurs avancées sur la voie de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), mais ces progrès, importants qu'ils soient, ne sont pas reflétés dans l'Indicateur du développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de plus en plus critiqué de par le monde.
-Par Mohammed Réda BRAIM-
C'est le message fort qui ressort de la rencontre sur "la croissance et le développement humain au Maroc", qui a réuni autour d'une même table, les 15 et 16 janvier à Rabat, d'éminentes personnalités et experts appartenant à des organismes internationaux ou institutions nationales en charge des statistiques et des études économiques, pour débattre de sujets se rapportant aux indicateurs qui rendent compte du développement humain sous le double angle de l'objectivité des chiffres et de la perception des citoyens.
Les participants à cette rencontre internationale, initiée par le Haut commissariat au plan (HCP), en partenariat avec le PNUD, ont appelé à la révision des critères à la base de l'élaboration de l'IDH, un indicateur qui ne renseigne plus sur toutes les dimensions du développement humain.
+UNSD : LE MAROC, UNE "SUCCES STORY" A SUIVRE
"L'aspect progrès relatif, en comparaison avec les autres pays en voie de développement, est occulté par l'IDH, ce qui constitue une critique constructive qui devrait être prise en compte dans le cadre de la révision de cet indice", a dit M. Ronald Janssen, qui a représenté le directeur de la Division de Statistique des Nations unies (UNSD), M. Paul Cheung.
M. Jansen s'est dit impressionné par "le progrès exceptionnel" réalisé par le Maroc, qui a connu une décennie de croissance, malgré un contexte international difficile.
Le responsable onusien a salué en particulier les résultats de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), précisant que le Maroc a pu réaliser l'un des OMD, à savoir la réduction de la pauvreté, tout en enregistrant d'importantes avancées dans d'autres domaines.
Il a cité notamment, dans ce cadre, les performances en matière d'éducation, notamment des filles, et de santé et "les progrès impressionnants" réalisés en matière d'accès à l'électricité et à l'eau, a-t-il ajouté.
Les progrès réalisés par le Maroc seront soulignés dans les rapports qui seront élaborés dans le cadre de la préparation du sommet sur les OMD (septembre 2010).
C'est une "succes story" qui constitue un exemple à suivre par les pays en développement, a souligné M. Jansen.
Même son de cloche chez le directeur général de l'INSEE, M. Jean Philippe Cotis, qui a indiqué que "le Maroc progresse très vite et partage les mêmes préoccupations sociétales avec l'Europe et d'autres pays émergents comme le Brésil (cohésion sociale, formation du capital Œetc)".
La difficulté de mesurer le progrès humain dans ses diverses dimensions et les disparités caractérisant les systèmes statistiques des différents pays militent en faveur d'une comparaison internationale entre pays qui ont des outils statistiques semblables au Maroc, a souligné, par sa part, M. Paul Schreyer, directeur général des Statistiques à l'OCDE, rapporteur de la commission Stiglitz sur la mesure des performances économique et du progrès social.
+ LE PNUD SALUE LES "PROGRES INDENIABLES" REALISES PAR LE MAROC
C'est donc un hommage unanime qui a été rendu au Maroc pour ses performances aussi bien sur le plan économique qu'en ce qui concerne la réalisation des OMD.
Et ce n'est pas le représentant du PNUD qui dira le contraire.
M. Sunil Segal, le directeur du bureau régional des Etats arabes, qui a représenté l'administrateur général du PNUD à la rencontre de Rabat, a salué les "progrès indéniables" réalisés par le Maroc en matière de développement humain.
"Il n'y a aucun doute que le Maroc est sur le bon chemin en matière de réalisation des OMD", a-t-il dit.
"Il est grand temps de changer l'IDH du PNUD parce qu'il ne renseigne plus sur toutes les dimensions du développement humain", a affirmé le représentant du PNUD, s'alignant ainsi sur la demande du Maroc et de plusieurs pays émergents dont le Brésil, pour la révision de cet indicateur international.
"On comprend les contraintes d'un indicateur global tel que l'IDH, d'où la nécessité de trouver des outils statistiques qui mettent en exergue les réalisations des entreprises par le biais d'indicateurs complémentaires", a dit le responsable du PNUD, qui dit "comprendre les frustrations que suscite le classement par un tel indicateur".
La rencontre de Rabat, a-t-il dit, s'inscrit dans le cadre de la réflexion mondiale sur la mesure du bien-être et ses recommandations vont certainement enrichir le débat en cours.
+LE DEBAT ENTRE LE MAROC ET LE PNUD SUR L'IDH SE FAIT DANS UN CADRE DE RESPECT MUTUEL
Et pour lever toute ambigüité dans les relations entre le Maroc et le PNUD, le Haut commissaire au plan, M. Ahmed Lahlimi Alami, a indiqué que le débat actuel avec le programme onusien se fait dans le cadre d'un "respect mutuel" pour trouver un terrain de convergence dans le cadre de la réflexion internationale sur l'IDH et d'une manière générale de mesure du développement humain.
Le PNUD reste un partenaire important du Maroc, a dit M. Lahlimi précisant que "beaucoup de nos remarques respectives sont prises en compte par les uns et les autres".
"Tout le monde convient que le PIB/Habitant n'est pas significatif dans la répartition de revenus dans un pays", a-t-il expliqué, précisant que "l'IDH ne pouvait être satisfaisant pour des pays qui ont le développement humain du Maroc et surtout le niveau de ses statistiques et leur capacité analytique".
M. Lahlimi a indiqué que "tout indicateur unique est un indicateur inique", rappelant que le "PNUD établit l'IDH sur la base du dénominateur commun le plus petit des données existantes dans tous les pays, alors que les pays se caractérisent par une grande disparité du niveau et de la qualité des statistiques, quand elles existent".
La rencontre de Rabat a été sanctionnée par l'adoption d'une déclaration finale dans laquelle les participants ont appelé à l'amélioration de l'IDH qui, tout en étant un acquis, ne reflète pas suffisamment les différences de développement des sociétés et des systèmes statistiques nationaux.
La rencontre a été suivie d'une consultation régionale à huis clos entre le PNUD et les experts arabes et internationaux dans la perspective d'une réévaluation de l'IDH et la préparation du rapport annuel du PNUD.


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