L'action gouvernementale de mobilisation des compétences des Marocains du monde vise essentiellement à consolider le partenariat entre le Maroc et les pays d'accueil en passant par la passerelle des Marocains du monde, a souligné, samedi à Bruxelles, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger. Intervenant lors des travaux du 1er Forum des compétences belgo-marocaines, M. Ameur a précisé que cette action vise également à parfaire l'intégration des MRE dans les sociétés d'accueil, tout en contribuant à consolider et à renforcer leurs liens avec le Maroc. Cette action, qui associe, dans le cadre d'une approche participative, tous les acteurs impliqués et embrasse tous les aspects de la vie quotidienne de la communauté marocaine expatriée, vise également à défendre les intérêts des Marocains du monde et la promotion de leur situation juridique, sociale et humaine, aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil, a-t-il affirmé. Toutes les démarches du gouvernement sont concertées avec les pays d'accueil dans les domaines notamment culturel, social et économique et visent à faire bénéficier les expatriés de conditions optimales, a ajouté M. Ameur. "Le Maroc peut être fier de voir de plus en plus ses ressortissants figurer parmi l'élite de nombreux pays d'accueil et de pouvoir compter sur leur continuel attachement à leur pays d'origine'', s'est félicité le ministre, ajoutant que la communauté marocaine expatriée compte en effet des profils hautement qualifiés dans différents secteurs de pointe. Les Marocains résidant à l'étranger (MRE), a-t-il dit, contribuent de façon active à la promotion des pays d'accueil de par leurs compétences professionnelles mais aussi par leur intégration réussie au niveau social, économique, culturel et voire politique. Nombre de ces compétences souhaiteraient appuyer le développement de leur pays d'origine, aujourd'hui engagé dans de nombreux chantiers de développement, a-t-il rappelé, soulignant qu'en vue de favoriser cette contribution, plusieurs mécanismes et dispositifs ont été envisagés et mis en œuvre, s'appuyant sur des études réalisées afin de localiser la communauté à l'étranger et cerner son profil, savoir dans quelle mesure elle peut participer à l'effort de développement du pays et prévoir les moyens susceptibles de l'y inciter. M. Ameur a, dans ce sens, mis l'accent sur l'évaluation réalisée en 2009 pour permettre au Maroc de définir une stratégie globale à visée opérationnelle pour la période 2009-2015, soulignant que cette stratégie commence par une prospection des besoins nationaux en compétences pour mieux identifier et organiser l'offre qui y correspond et mettre en place un dispositif partenarial opérationnel pour intégrer ces compétences à l'effort de développement. A travers cette stratégie, le gouvernement essaie de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de porteurs de projets d'investissement et de partenaires de co-développement en leur accordant une attention particulière tout au long du processus de concrétisation de leurs projets, a ajouté M. Ameur. Dans le but de concrétiser cette approche, a-t-il rappelé, des rencontres ont été organisées notamment la 1ère Université des compétences marocaines d'Allemagne (novembre 2009 à Fès) ainsi que l'initiation récemment de la même dynamique à Montréal avec les compétences maroco-canadiennes. Mettant en relief les transformations profondes qu'a connues le Maroc, depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres, aux niveaux politique, économique et social, le ministre a insisté sur les avancées concrètes réalisées notamment dans la démocratisation, les libertés individuelles et les libertés d'opinion. L'action gouvernementale visant à mobiliser les compétences nationales émigrées fait partie de cette dynamique, a fait savoir M. Ameur, soulignant que son département compte y parvenir en valorisant leur savoir-faire et leur expérience, et en optimisant leurs apports à la mère patrie tant au niveau de l'enrichissement culturel et intellectuel qu'à celui de l'investissement et du développement dans toutes ses acceptions. Abordant les derniers développements de la question du Sahara marocain à la lumière des événements de Laâyoune, M. Ameur a condamné l'instrumentalisation et la manipulation manifeste de ces incidents par les ennemis du Maroc à travers leurs médias et leurs institutions politiques. Il a dans ce cadre appelé l'ensemble des membres de la communauté marocaine établie en Belgique et en Europe notamment les acteurs associatifs, les étudiants et les intellectuels à se mobiliser davantage pour contrecarrer la propagande et les manigances haineuses qui visent l'unité du Royaume. L'apport de cette communauté, a-t-il affirmé, est déterminant pour renforcer le front national et soutenir la position marocaine en interne comme face au monde, ajoutant que cette communauté ne doit pas être en reste par rapport aux trois millions de Marocains qui avaient manifesté leur patriotisme à Casablanca. Ce 1er Forum est organisé conjointement par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Maroc en Belgique en collaboration avec le réseau des compétences belgo-marocaines. Dans le cadre de ce forum, des représentants des départements de l'agriculture et de la pêche maritime, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, ainsi que de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) ont exposé leurs programmes sectoriels et les opportunités de partenariat offertes aux compétences marocaines établies en Belgique. Parmi les autres personnalités ayant pris part aux travaux de ce Forum figurent notamment le directeur de l'Agence de promotion et de développement économique et social des préfectures et des provinces de l'Oriental.