Le film "Al Jamaâ" (La Mosquée) du réalisateur marocain Daoud Oulad Sayed, a été primé, jeudi lors de la 34-ème édition du Festival international du film du Caire, dont la majorité des meilleurs prix sont revenus à des films égyptiens. Ainsi, le long-métrage "Al-Chawq", de l'Egyptien Khaled Hagar a remporté la Pyramide d'Or, premier prix de ce Festival, tenu du 30 novembre au 9 décembre courant, alors que "Microphone" de l'Egyptien Ahmed Abdallah a été sacré meilleur film arabe. Pour le meilleur rôle féminin, il est revenu ex-aequo aux actrices française Isabelle Huppert dans le film "Copacabana" et égyptienne Sawsan Badr dans le film "Al-Chawq". S'agissant du Prix du meilleur rôle masculin, il est revenu, ex-aequo, à l'Italien Alessandro Gassman et l'Egyptien Amr Waked, tous deux dans "Il padre e lo straniero" de l'Italien Ricky Tognazzi, film qui a aussi remporté le meilleur scénario. La Pyramide d'Argent de la compétition internationale, dont le jury est composé de célèbres artistes, notamment le Marocain Mohamed Miftah, est revenue à l'Irlandaise Juanita Wilson pour son film "As if i am not here" (Comme si je ne suis pas ici), alors que le Prix du meilleur réalisateurs a été remporté par le Bulgare Svetoslav Ovcharov pour son film "Voice Over". Le Prix Youssef Chahine de la meilleure production a été remporté par le long-métrage philippin "l'Emir", tandis que celui de Najib Mahfoud a été décerné au Polonais Andrezej Kotkowski pour "Born of the sea". Dans la compétition arabe, le Prix du meilleur scénario est revenu ex-aequo aux films irakien "Le fils de Babylone" de Mohamed Daraji et libanais "Balle perdue" de George Hachem. S'agissant du premier Prix du "Film digital", il est revenu au long-métrage hollandais "Joy", alors que le deuxième Prix a été remporté par le film ougandais "Imani". Le long-métrage d'Oulad Sayed, qui a reçu une "mention spéciale du jury", revisite les décors que le réalisateur a fait construire dans un village de Zagora pour les besoins du tournage de son film précédent intitulé "En attendant Pasolini". A la fin du tournage, les habitants ont détruit les décors pour récupérer leurs terres, sauf la mosquée. Certains villageois en avaient fait leur lieu de prière, au grand dam de Moha, propriétaire du terrain, qui ne peut plus désormais cultiver la terre qui lui permettait de faire vivre sa famille. Touché par cette polémique, le cinéaste marocain a décidé de faire de cette histoire un long-métrage conciliant entre fiction et réalité. Aux côtés du film (La Mosquée), qui a participé à la compétition des films arabes, le Maroc a été représenté au Festival international du Film du Caire par "Al Khattaf " (Le Clandestin) de Saïd Naciri et "Ali Zaoua" de Nabil Ayyouch dans le cadre des catégories "Nouveau cinéma arabe" et "Hommage au Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou".