Les autorités publiques ont privilégié une approche nouvelle loin de tout usage de la force, lors des incidents survenus dernièrement à Laâyoune, a souligné la présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH), Mme Amina Bouayach. "Il importe de relever que les autorités publiques sont passées d'une approche intransigeante pour le règlement de tels dossiers à une approche nouvelle", a affirmé la présidente de l'OMDH qui était l'invitée de l'émission "Les points sur les i", diffusée mercredi soir sur la deuxième chaîne de télévision 2M. "Nous devons en tant que défenseurs des droits de l'Homme tenir compte" de ce changement d'attitude, a-t-elle ajouté. Mme Bouayach, également vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), a estimé qu'il convient de faire face à tout acte de violence visant les forces de l'ordre et de prendre les précautions nécessaires à cet effet. Elle a d'autre part évoqué la démarche de travail adoptée par l'OMDH à ce sujet, précisant que l'organisation a procédé à un suivi chronologique de ces évènements et à la collecte des données en vue de leur présentation à l'opinion publique, soulignant l'importance d'adopter une politique préventive fondée sur le dialogue. Une telle politique doit reposer sur les principes de médiation, de suprématie de la loi, d'équité et de réparation du préjudice subi, a relevé Mme Bouayach. Divers questions relatives aux droits de l'Homme ont été évoquées au cours de cette émission, notamment la mise en oeuvre des recommandations de l'Instance équité et réconciliation, l'abolition de la peine de mort et l'adoption d'une politique pénale basée sur des peines alternatives favorisant l'intégration sociale des détenus.