L'Organisation internationale de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW), a exprimé son "scepticisme" face au nombre de décès, lors des événements de Laâyoune, avancé par le "polisario", tout en confirmant les chiffres présentés à ce sujet par les autorités marocaines, souligne samedi "El Pais". "Les résultats de la première enquête indépendante sur le démantèlement, le 8 novembre, du campement de Gdim Izik, près de Laâyoune, confirment le nombre de morts annoncé par les autorités marocaines", précise le premier quotidien espagnol. Dans des déclarations à "El Pais", le directeur des urgences à HRW, Peter Boukaert, a indiqué qu'il a pu confirmer, lors de son séjour de cinq jours à Laâyoune, "le décès de 10 membres des forces de l'ordre marocaines et de deux civils", ajoutant qu'"il n'a trouvé aucun indice appuyant les chiffres soutenus par +le polisario+". Le journal espagnol rappelle que le 11ème décès parmi les éléments des forces de l'ordre marocaines a été enregistré après la fin de la mission de M. Boukaert à Laâyoune. M. Boukaert a confirmé, dans le même contexte, que les forces de l'ordre marocaines "ne portaient pas d'armes" au moment du démantèlement du campement de Gdim Izik, soulignant que cette opération a été "moins violente" que cela a été prétendu. "El Pais" relève que Boukaert a démenti aussi les allégations de certaines associations pro-polisario sur le soi-disant "état de siège" imposé à Laâyoune, puisque, selon lui, "les magasins et les services administratifs sont ouverts et la vie reprend, peu à peu, son cours normal". Le directeur des urgences à HRW a, par ailleurs, affirmé qu'il a réalisé son enquête "sans entraves de la part des autorités marocaines".