Le polisario est un mouvement "dictatorial et totalitaire" qui ne respecte "ni liberté d'expression ni démocratie", a souligné le président du Centre des études hispano-marocaines, Miguel Angel Puyol Garcia. "Le polisario, un mouvement dictatorial et totalitaire, ne permet à aucune personne d'exprimer librement ses pensées ni de faire ses propres choix politiques", a déclaré Puyol Garcia dans un entretien à la MAP, dénonçant le drame qu'endurent des dizaines de milliers de Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf en violation du droit international et des principes les plus élémentaires des droits de l'Homme. "Dans les camps du polisario, en Algérie, il n'existe ni liberté ni démocratie", a déploré le président du Centre des études hispano-marocaines, qui rappelle avoir visité à deux reprises les camps de Tindouf où il a constaté de visu les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les séquestrés marocains. "Par conséquent, le fait de réclamer des droits aussi fondamentaux que la liberté ou la démocratie dans les camps de Tindouf passe pour un crime qui a coûté la vie à plusieurs personnes", a-t-il souligné, invitant les organisations internationales de défense des droits de l'Homme "ayant un minimum de crédibilité" à dénoncer les abus commis par les milices des séparatistes. Il a également ajouté que les dirigeants du polisario n'hésitent pas à se débarrasser de toute personne qui ose se départir de la pensée unique prévalant dans les camps, érigée en système de gouvernance. Preuve en est, l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud qui, selon lui, vient mettre à nu l'idéologie "totalitaire" du "polisario". Selon Puyol Garcia, l'annonce de la libération du militant sahraoui par le polisario "n'était qu'un leurre car ce soi-disant mouvement n'a aucun pouvoir de décision et n'est qu'un instrument entre les mains des militaires algériens". Le président du Centre des études hispano-marocaines, basé à Saragosse (nord de l'Espagne), a, à cet égard, appelé l'Espagne et la communauté internationale à exercer des pressions sur l'Algérie et son acolyte le polisario pour "élucider le sort d'Ould Sidi Mouloud et procéder immédiatement à sa libération", s'interrogeant sur la réaction de certains "présumés acteurs et intellectuels espagnols qui ont adopté un profil bas à la suite du kidnapping du militant sahraoui". Evoquant les événements survenus récemment à Laâyoune, Puyol Garcia a considéré qu'il s'agit de revendications purement socio-économiques que d'aucuns ont tenté d'instrumentaliser à des fins politiques. D'autre part, le juriste espagnol s'est dit impressionné par les efforts déployés par le Maroc en vue de parvenir à une solution à la question du Sahara, ainsi que par la stratégie globale adoptée pour le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume. Les programmes d'habitat, l'amélioration des prestations sociales et le développement des infrastructures routière et portuaire font des provinces du Sud un chantier ouvert pour améliorer davantage les conditions de vie de la population, a-t-il fait observer. Les habitants des provinces du Sud vivent dans un climat de sérénité, de quiétude et de sécurité, a souligné Puyol Garcia, assurant que la majorité des séquestrés dans les camps de Tindouf guettent l'occasion pour regagner le Maroc et retrouver leurs familles.