Le Maroc a salué, mardi soir à New York, "le haut sens de responsabilité", dont a fait montre le Conseil de sécurité de l'ONU, à l'issue du briefing fourni par le département des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies (DPKO) et de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross. "Nous saluons, tout d'abord, le haut sens de responsabilité dont a fait preuve le Conseil de sécurité en ne se laissant pas abuser par toutes sortes de manoeuvres, de mensonges, de chantage et d'ultimatum, tour à tour employés par l'Algérie et le polisario pour dévier, l'attention du Conseil de l'objectif stratégique des négociations", a affirmé à la presse le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, l'ambassadeur Mohamed Loulichki. Le Royaume, a ajouté l'ambassadeur, "apprécie à sa juste valeur la portée et la signification" des éléments de presse délivrés par le président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Mark Lyall Grant, à la suite des consultations du Conseil sur la question du Sahara. "En déplorant les violences à Laâyoune et à Gdeim Izik, le Conseil a particulièrement ciblé les actes de barbarie commis contre les forces de sécurité marocaines désarmées et qui sont entrées dans les camps pour soustraire des femmes et des enfants à l'emprise des repris de justice et des éléments séparatistes commandités par l'Algérie et le polisario", a ajouté M. Loulichki. Les "familles des victimes parmi les forces de l'ordre, et avec eux l'ensemble du peuple marocain, retiendront particulièrement les condoléances unanimement exprimées, à cette occasion, par les membres du Conseil", a insisté l'ambassadeur. En réitérant son appui à la MINURSO et à sa mission, le Conseil a conforté, en l'état, le mandat de cette mission, ce dont le "Royaume ne peut que se féliciter", a-t-il fait observer. Le Conseil a appelé les parties à "démontrer davantage de volonté politique pour parvenir à une solution politique", ce dont le Maroc a toujours fait preuve, depuis que le Conseil a conclu à l'inapplicabilité du défunt plan de règlement, a-t-il rappelé devant les médias internationaux. En fait, a poursuivi l'ambassadeur, ce "nouvel appel est adressé aux autres parties, le Maroc ayant fait, depuis 2006, des efforts reconnus par le Conseil et qui ont été couronnés par la présentation, en 2007, de l'initiative d'autonomie, comme cadre d'une négociation devant mener à une solution politique réaliste et définitive de ce différend". "Bien sûr, a-t-il conclu, une telle solution passe nécessairement par plus d'engagement de la part des autres parties dans les négociations en cours et par l'adoption, de leur part, de l'esprit de compromis et du réalisme requis par les résolutions du Conseil de sécurité et sans lesquels nul processus de négociations ne saurait aboutir".