Le comité de suivi des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) est persuadé que 49 cas de disparitions sur les 66 classés comme des ''cas en suspens'' par l'IER avaient disparu pour des raisons politiques, lit-on dans le rapport de ce comité rendu public jeudi. Le rapport cite notamment les cas de deux personnes parmi les 49 disparus. Il s'agit de M. Abrouk Alami, exilé en Algérie et en ex-Yougoslavie et de M. Mohamed El-Baakili, arrêté suite aux évènements de mars 1973 et incarcéré à la prison civile de Casablanca. Parmi les 47 cas restants, le CCDH a relevé ceux de trois fillettes (Moussaoui Batoul, Zhou Roukia et Taslam Selami) et de deux femmes (Khaira Talbi et Lahmadi Cheikh Ahmed Fatima), toutes décédées en détention dans différents centres. Toutefois, le comité de suivi a exclu la disparition pour des raisons politiques de neuf cas classés comme des ''cas en suspens'', dont deux sont morts noyés. Dans son rapport, l'IER avait limité à 66 le nombre de personnes disparues et dont le sort n'a pas été complètement clarifié, recommandant la poursuite des investigations pour élucider ces cas.