1 décembre prochain, à travers un spectacle d'ouverture grandiose où une chorégraphie géante de 2.500 danseurs, contera "La formidable aventure des peuples africains". .-Par Driss Hidass-. Lors d'un point de presse organisé à Dakar, les organisateurs, un staff international rompu à l'organisation des grandes manifestations artistiques et musicales, a livré les contours du grand spectacle d'ouverture de ce festival qui est considéré comme la manifestation artistique et culturelle la plus prestigieuse du continent. Selon les responsables du projet "cérémonie d'ouverture du festival", il s'agit de proposer de l'émotion et raconter la grande histoire des peuples africains à travers un énorme travail faisant recours aux dernières technologies du virtuel et des projections en 3D. "On a arrêté le scénario du spectacle, déterminé le cahier des charges et les moyens techniques dont nous avons besoin", a dit Arnaud de la Villebrune, chef du projet "cérémonie d'ouverture" qui regroupe un staff international de techniciens et de professionnels du spectacle. D'après les promoteurs de l'évènement, des danseurs professionnels ivoiriens, guinéens, sénégalais, ont déjà été recrutés pour ce grand spectacle. L'on précise, à ce sujet, que des centaines de figurants et danseurs locaux seront sélectionnés lors de castings pour compléter la masse de la chorégraphie qui se déroulera au stade de Léopold Sédar Senghor, du nom du premier président du Sénégal qui avait initié la première édition de cette manifestation à l'aube de l'indépendance du pays de la "teranga" (hospitalité en wolof). En 1966, le Festival mondial des Arts nègres, organisé à l'initiative de la revue "Présence Africaine" et de la Société Africaine de Culture de Léopold Sédar Senghor, a constitué un événement sans précédent dans l'histoire culturelle du continent africain. Selon le président-poète, il s'agissait de "parvenir à une meilleure compréhension internationale et interraciale, d'affirmer la contribution des artistes et écrivains noirs aux grands courants universels de pensée et de permettre aux artistes noirs de tous les horizons de confronter les résultats de leurs recherches". La première édition du festival, qui s'est déroulée à Dakar du 1 er au 24 avril, fût un succès retentissant. La manifestation qui se voulait aussi une célébration des indépendances fraichement acquises des pays africains, connut la participation des sommités de la littérature et des arts de l'époque, dont André Malraux, Aimé Césaire, Jean Price-Mars, Duke Ellington, Joséphine Baker, Langston Hughes et bien d'autres. Tous les arts étaient de la fête: arts plastiques, littérature, musique, danse, cinéma, le tout agrémenté par les folklores africains hauts en couleurs. Un musée avait été spécialement construit pour la circonstance à Soumbédioune. Plusieurs années plus tard, la deuxième édition du festival, qui dépasse le cadre national et se veut une manifestation de tout le continent africain, s'est déroulée à Lagos (Nigeria) en 1977. La troisième édition du Festival mondial des Arts nègres à souffert de plusieurs reports. Prévue initialement du 1er au 14 décembre 2009, puis lors de la fête de l'indépendance du Sénégal en 2010, elle se déroulera finalement du 10 au 31 décembre prochain à Dakar et à Saint-Louis (nord du Sénégal). Le comité d'organisation a concocté un programme riche et diversifié pour cette 3eme édition du festival qui ambitionne de donner un éclat culturel et artistique à la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de plusieurs pays africains. En tête d'affiche, des méga-concerts réunissant les meilleurs musiciens africains et une exposition sur l'histoire des Musiques Noires, des concerts et des expositions mettant en scène les nouvelles cultures urbaines (Rap, R&B, Graffitis), des spectacles de danse, un salon du livre, en plus de nombreuses manifestations cinématographiques et théâtrales avec des rétrospectives à l'honneur des pionniers. Côté débats, le festival réunira des intellectuels et scientifiques de renom venus des quatre coins du monde pour un échange de haut niveau dans le cadre d'un forum sur le sujet de "la Renaissance Africaine et l'apport des peuples noirs à la civilisation universelle". Six grandes conférences sont au menu: "La permanence de la Résistance des peuples noirs", "Les diasporas noires: géographie, peuplement, histoire, situation politique", "L'apport des peuples noirs à la science et à la technologie", "La participation des peuples noirs à l'avènement du monde libre", "Les anciens Egyptiens étaient-ils ou non des Noirs" et "Quelle place pour l'Afrique dans la gouvernance mondiale?". La participation marocaine sera des plus remarquée lors de cette manifestation pour décliner le patrimoine, les arts et la culture millénaire du Royaume dont les racines sont profondément ancrées dans le continent berceau de l'humanité. Après la célébration du cinquantenaire de son indépendance en avril dernier marquée par l'inauguration du monument de la renaissance, une Âœuvre d'art de bronze d'une cinquantaine de mètres de haut qui surplombe la capitale Dakar, le Sénégal entend briller de nouveau au niveau continental et afficher ses ambitions de pays en développement qui aspire à un meilleur lendemain.