Les mesures prises pour garantir le bon déroulement de la campagne agricole 2010-2011 ont été au centre des débats lors d'une journée de sensibilisation organisée, jeudi à Midar (province de Driouch), en faveur des agriculteurs de la région. Initiée par la direction régionale de l'Agriculture de l'Oriental, cette journée qui s'est déroulée en présence du gouverneur de Driouch, M. Jamal Khallouk, a été l'occasion pour les participants, dont des élus, des représentants de chambres professionnelles et des agriculteurs, de s'enquérir des actions menées par le département de tutelle et ses partenaires pour développer l'agriculture, un secteur clé dans l'économie de la province de Driouch. Intervenant à cette occasion, le directeur régional de l'Agriculture, M. Abderrahman Naili a souligné que la province de Driouch renferme un potentiel agricole important qu'il faudrait mettre à profit, ajoutant que les équipements disponibles ou prévus dans la région sont de nature à impulser un nouveau souffle au secteur et favoriser sa modernisation. M. Naili a rappelé qu'une série de mesures ont été prises au niveau de Driouch, à l'instar des autres provinces de l'Oriental, pour réussir un bon démarrage de la campagne agricole 2010-2011, mettant l'accent notamment sur l'approvisionnement en facteurs de production, la gestion des eaux d'irrigation, l'encadrement des agriculteurs et la facilitation de l'accès aux subventions et aides accordées par l'Etat. Le directeur régional a indiqué par ailleurs que dans le cadre du Plan Maroc vert, deux projets visant la plantation en oliviers de 5.100 ha destinée initialement aux céréales sont en cours de réalisation au niveau de Driouch, faisant état de la reconversion de 11.000 ha supplémentaires sur une période de cinq ans à compter de l'année prochaine. Plusieurs exposés traitant des subventions et crédits destinés aux agriculteurs, des préparatifs aux labours et des initiatives inscrites dans le cadre du Plan Maroc Vert à l'échelle de la région, ont été présentés au cours de cette journée, sanctionnée par une visite dans une ferme agricole en devenir. Dans la région de l'Oriental, rappelle-t-on, 77 projets touchant différentes filières de production végétale et animale et des actions transversales seront réalisés pour un investissement global dépassant neuf milliards de dirhams d'ici 2020. Pas moins de 50.000 agriculteurs sont concernés par ce plan régional. Pour la région de l'Oriental, le Plan ambitionne d'augmenter la valeur de la production agricole. Ainsi, la valeur de la production végétale devra passer de 1.57 MMDH actuellement à 2,19 MMDH en 2013 et 3,95 MMDH à l'horizon 2020, alors que celle de la production animale va progresser de 935 MDH à 1,08 MMDH en 2013 et 1,36 MMDH en 2020. Sur les 77 projets programmés, 44 projets relèvent du premier pilier (56 pc) dont 32 intéressent la production végétale et neuf projets pour la production animale et trois à caractère transversal. Concernant le pilier II, les projets retenus sont répartis entre la production végétale (17 projets), la production animale (2) et 14 interventions transversales. Ces projets ont pour but aussi de créer de nouveaux emplois directs durant la réalisation ou l'exploitation et de valoriser les produits agricoles par la transformation, l'industrialisation et la commercialisation. Le Plan Maroc vert, qui tient compte des potentialités et des spécificités de chaque région, a pour objectif également d'insuffler une nouvelle dynamique à l'organisation, à la formation professionnelle et au regroupement des petits producteurs au sein des coopératives. La nouvelle stratégie agricole est axée sur une approche globale destinée à tous les acteurs selon leurs objectifs, et ce sur la base de deux piliers. Le premier pilier porte sur le développement d'une agriculture moderne répondant aux règles du marché en s'appuyant sur les investissements privés, alors que le second concerne le développement d'une approche pour la lutte contre la pauvreté, à travers l'amélioration des revenus des agriculteurs les plus précaires, notamment dans les zones enclavées.