La biodiversité oasienne se trouve actuellement à cheval entre les challenges qu'imposent la dégradation de ces sphères naturelles et la volonté affichée par les organismes intéressés de la préserver, a souligné M. Mohamed Moukhlis, directeur provincial des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification d'Errachidia. Intervenant vendredi lors d'une conférence organisée dans le cadre du Salon international des dattes à Erfoud, M. Moukhlis a mis l'accent sur l'importance capitale de la synergie qui devrait prévaloir lors de la mise en Âœuvre des programmes sectoriels des départements ministériels concernés. "Certes, la zone oasienne a connu et connait encore un développement soutenu, mais ce qu'il faut surtout c'est la mise en synergie de ces projets afin qu'ils apportent les résultats escomptés", a-t-il fait remarquer. Les principales tâches stipulées par la stratégie nationale de sauvegarde du patrimoine oasien, a indiqué M. Moukhlis, ont trait à la multiplication des investissements publics, notamment la construction de grands barrages, les aménagements hydro-agricoles et la protection des infrastructures de base contre l'ensablement, ainsi que le renforcement de programmes de recherches sur le palmier dattier (l'élaboration d'un plan national de restructuration et de développement du palmier dattier). Et d'ajouter que pour contourner les difficultés relatives à l'ensablement, la sécheresse et à la désertification , ainsi qu'à la pauvreté, il est nécessite de réussir la mise en Âœuvre de plans d'actions intégrés qui visent la régénération et le renouvellement des ressources naturelles, la préservation des habitats naturels et la lutte contre l'extinction d'espèces de faune et de flore et du patrimoine phoenicicole sous l'effet du bayoud. Ceci, a-t-il renchéri, devrait prendre en considération un certain nombre de contraintes, qu'imposent l'accroissement démographique, l'exode rural, l'urbanisation et le développement de l'industrie touristique et minière, la salinisation des eaux et les maladies affectant le palmier dattier (Bayoud). Dans le même cycle de conférences, Majid Laâbab, délégué du tourisme dans la province d'Errachidia, qui est intervenu sur le sujet de l'écotourisme, a passé en revue les potentialités naturelles, touristiques et culturelles de cette destination en mettant l'accent sur la diversité de ce produit et la richesse de ses facettes. Les composantes du produit touristique de la région, a-t-il expliqué, se déclinent en grottes et cavernes (Amllagou), en tourisme thérapeutique (Merzouga et station Moulay Ali Charif), en industrie cinématographique (Erfoud), en chasse et pêche, en tourisme du désert et enfin en tourisme culturel relatif aux Casbahs et Ksours. Pour ce qui est de l'infrastructure touristique, le délégué a fait savoir que la capacité d'accueil de la province atteint 2.907 chambres et 5.626 lits, ainsi que 1354 lieux de camping, ajoutant que la délégation a délivré jusqu'à présent plus de 150 autorisations en faveur des guides touristiques, accompagnateurs, guides de montagne, agences de voyage et transporteurs touristiques.