L'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a proclamé son appui à l'initiative du Maroc d'accorder l'autonomie aux provinces du Sud, est un exemple de plus des violations des Droits de l'Homme par le "front du Polisario", a déclaré, jeudi, à l'agence de presse espagnole "EFE", Mme Saadani Maoulainine, membre du Conseil Royal Consultatif pour les affaires Sahariennes (Corcas). "L'enlèvement de Ould Sidi Mouloud est un exemple de milliers d'autres cas. Le Front Polisario ne respecte, ne serait-ce le minimum des Droits fondamentaux des Sahraouis. Il ne respecte ni les Droits Humains, ni les droits économiques, sociaux et culturels des Sahraouis", a indiqué Mme Saadani Maaoulainine. Dans des déclarations à l'agence EFE à Genève où elle se trouve cette semaine aux côtés d'une délégation du Corcas pour prendre part aux travaux parallèles de la 15ème session du Conseil des Droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, Mme Saadani Maoulainine a affirmé que la communauté internationale doit comprendre que ce cas est "un exemple du comportement au quotidien du Polisario". Ould Sidi Mouloud a été enlevé par le "Polisario" à son retour à Tindouf, pour "avoir proclamé son appui au Plan d'autonomie du Sahara proposé par SM le Roi Mohammed VI", a encore dénoncé Mme Maoulainine. L'enlèvement de Ould Sidi Mouloud est "une violation manifeste du droit à la liberté d'expression", a fustigé Mme Saadani Maoulainine, qui a exigé la libération de Ould Sidi Mouloud. Par ailleurs, l'agence de presse espagnole s'est fait l'écho des déclarations du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement Khalid Naciri, jeudi à l'issue du conseil de gouvernement, dans lesquelles il affirme que le Maroc fait porter à l'Algérie l'entière responsable de tout dommage pouvant arriver à Ould Sidi Mouloud, enlevé et emmené vers un lieu inconnu à l'intérieur du territoire algérien. "Le gouvernement marocain fait porter l'entière responsabilité aux autorités algériennes qui, en complicité avec +le polisario+ ont procédé à cet acte ignoble contre un homme, dont le seul et unique tort est de ne pas dire la même chose que ce qui se dit à Alger et à Tindouf ", avait indiqué le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement.