La section régionale du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a organisé un sit-in de solidarité, jeudi devant le consulat de l'Algérie à Oujda, avec les deux journalistes d'Assahra Al Ousbouiya qui ont été arrêtés samedi dernier par les forces de sécurité algériennes et assignés à résidence surveillée pendant plusieurs jours dans un hôtel de Tindouf. Les journalistes représentant les différents organes de la presse nationale, régionale et locale ayant pris part à ce sit-in ont dénoncé avec vigueur le traitement humiliant et inhumain des autorités algériennes à l'égard des deux journalistes qui se sont rendus, vendredi dernier à Tindouf, pour assurer la couverture médiatique du retour dans les camps de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, responsable du "Polisario". Ils ont scandé des slogans dénonçant ces pratiques abusives qui sont contraires au droit et conventions internationale en matière de liberté de presse et d'expression. Ce comportement reflète "la haine et le profond mépris des autorités algériennes à l'égard du Maroc", souligne la section régionale de la SNMP à Oujda dans un communiqué de presse. L'arrestation des deux journalistes, Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani, et l'interdiction des journalistes marocains et étrangers à s'acquitter de leur devoir professionnel en toute liberté traduisent aussi "l'obstination de l'Algérie à vouloir perpétuer le black-out sur la situation dramatique dans les camps de Tindouf et la défaillance de la thèse des séparatistes et des responsables algériens", ajoute le communiqué. Les deux journalistes, rappelle-t-on, ont affirmé, mercredi à leur arrivée à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca, avoir subi lors de leur séquestration à Tindouf "toutes les formes d'humiliation et de terreur psychique" de la part des services de sécurité algériens. Les participants à ce sit-in ont appelé par la même occasion à la mobilisation et à l'intervention des organisations nationales et internationales de défense des droits de l'Homme pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a été enlevé mardi par les milices du Polisario pour avoir soutenu le plan marocain d'autonomie au Sahara.