Les deux journalistes de l'hebdomadaire marocain "Assahrae al Ousbouiya", arrêtés samedi à Tindouf au sud-ouest de l'Algérie par les services de sécurité de ce pays, sont toujours retenus dans un hôtel de la ville, a-t-on appris dimanche soir auprès de la direction de la publication. Arrivés vendredi en Algérie, Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani se sont rendus à Tindouf pour assurer la couverture médiatique du retour dans les camps de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la "police du polisario". "Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani sont toujours séquestrés par les autorités algériennes dans une chambre d'hôtel à Tindouf en toute illégalité", a précisé la direction de l'hebdomadaire qui interpelle les autorités algériennes à "autoriser, comme convenu en début de semaine avec celles-ci, les deux journalistes à accomplir leur mission dans les meilleures conditions ou à retourner immédiatement dans leur pays, le Maroc". La direction d'"Assahrae al Ousbouiya " qui "dénonce cette énième violation et entrave à la liberté de la presse en Algérie", demande que les "camps de Tindouf puissent être ouverts à la presse marocaine et internationale sans restriction ou condition". Les deux journalistes ont été arrêtés samedi à 02H30 et interrogés durant plus de trois heures au commissariat de l'aéroport de Tindouf par différents corps de sécurité avant d'être conduits à l'hôtel où il sont toujours retenus, rappelle la même source. Samedi, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a appelé l'Algérie à libérer les deux journalistes et à leur permettre d'exercer leur travail sans aucune restriction, affirmant poursuivre avec une grande inquiétude leur arrestation dans un hôtel de Tindouf.