Les incendies de forêts qu'a connus la région de l'Oriental durant la période allant de 1997 à 2010 ont occasionné la perte d'environ 4.320 hectares, selon des statistiques de la Direction régionale des eaux et forêts. Quelque 536 incendies, dont la majorité est due à la négligence humaine, ont été enregistrés dans cette région durant cette période et la moyenne annuelle des pertes s'élève à 308 ha de patrimoine sylvestre, avec un pic de 1.111 ha en 2004, et un minimum de 52 ha détruits en 2001 et 2007. Mettant l'accent sur les efforts déployés le HCEFLCD en collaboration avec les partenaires concernés en matière de surveillance, de détection et d'intervention contre les feux de forêts, la même source fait savoir que les départs de feux signalés cette année (janvier-septembre) sont au nombre de 62 et la superficie incendiée est de 117 ha, soit une moyenne de 1,88 ha par incendie. Le pin d'Alep est l'espèce forestière la plus touchée par les flammes en termes de superficie et en nombre. En effet, quelque 170 ha en moyenne de pin d'Alep naturel ou à base de reboisements partent chaque année en fumée. Les Eucalyptus viennent en seconde position avec une moyenne de 62 ha par an, alors que les superficies de romarin et d'alfa brûlés chaque année sont respectivement de 2,5 et 35 ha, précise la même source, estimant que le libre accès au domaine forestier, la pression humaine à laquelle il est soumis ainsi que les changements climatiques engendrent une augmentation du risque d'incendies. La région de l'Oriental, quoique moins boisée par rapport à d'autres régions du pays, demeure néanmoins exposée au risque en raison des conditions climatiques y régnant caractérisées par des températures estivales élevées, des vents violents et chauds et une humidité relativement faible. De ce fait, la protection des forêts contre les incendies constitue plus que jamais l'une des préoccupations majeures de la Direction Régionale des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification (DREFLCD) de l'Oriental qui a "souscrit à une politique faisant de la conservation une priorité et un facteur clé à prendre en considération dans l'élaboration des programmes s'inscrivant dans une optique de gestion durable des espaces forestiers et péri-forestiers". La stratégie adoptée pour la sauvegarde du patrimoine forestier régional est axée sur le développement de la formation des cadres, des agents et du personnel de terrain, la mise en place d'un système efficace de surveillance et de lutte, le renforcement du partenariat entre les différents intervenants, et la sensibilisation des collectivités locales et de la société civile à l'importance de la protection de l'espace naturel. S'étendant sur une superficie globale de 82.820 km2, soit 11,6 pc du territoire national, la région de l'Oriental (une préfecture et 6 provinces) se distingue par un vaste et riche patrimoine forestier qui couvre quelque 2.494.600 hectares répartis entre forêts naturelles (357.200 Ha), nappes alfatières (2.060.400 Ha) et plantations (77.000 Ha).