Le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) a appelé toutes les organisations nationales et internationales des droits de l'Homme à "faire tout ce qui est en leur pouvoir" pour que M. Mostafa Salma Sidi Mouloud puisse rentrer sain et sauf à Tindouf et défendre ses opinions librement. "Le CCDH demande à toutes les institutions nationales soeurs, y compris la Commission nationale consultative des droits de l'Homme d'Algérie, ainsi que tous les organismes internationaux et toutes les associations nationales et internationales des droits de l'Homme à faire tout ce qui est en leur pouvoir afin que M. Mostafa Salma Sidi Mouloud puisse rentrer sain et sauf à Tindouf et puisse défendre ses opinions librement", souligne le Conseil mardi dans un communiqué. Le conseil, qui indique avoir reçu une correspondance de Mostafa Salma Sidi Mouloud dans laquelle celui-ci exprime la crainte "d'éventuelles représailles par la direction du "polisario", souligne qu'"étant donné l'état déplorable des droits humains dans les camps de Tindouf, voire le caractère illégal au regard du droit humanitaire international de ces camps, la crainte de représailles exprimée par Mostafa Salma Sidi Mouloud est à prendre tout à fait au sérieux". M. Mostafa Salma Sidi Mouloud est un cadre du Front Polisario, installé dans les camps de Tindouf au sud de l'Algérie depuis 31 ans. Il occupe actuellement la fonction d'inspecteur général de la police civile chargée du maintien de l'ordre dans ces camps. Il a tenu, le 9 août dernier à Smara, une conférence de presse lors de laquelle il a annoncé son "intention de soutenir le projet d'autonomie parmi les habitants des camps de Tindouf".