Deux membres d'une famille aspergés d'essence et brûlés par un proche, en fin de semaine dernière à Sidi R'bat, province de Chtouka Ait-Baha, sont décédés à l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca, portant à trois le nombre des victimes de ce drame, a-t-on appris mercredi de source hospitalière. Les victimes, une femme et un enfant, avaient été transférées, dimanche, dans un état grave au service des brûlés du CHU Ibn Rochd. Une petite fille avait rendu l'âme dès son admission à l'Hôpital Hassan II d'Agadir alors que sept autres personnes, cinq femmes et deux enfants, y sont toujours. Elles souffrent de brûlures dans différentes parties du corps mais leur vie n'est pas en danger. Leur état est "stationnaire", a déclaré à la MAP le directeur de l'hôpital, M. Khalid El Alami, assurant que les médecins de l'hôpital veillent à leur assurer tous les soins nécessaires. L'auteur présumé de cet acte, un quinquagénaire, avait enfermé à clé ses sŒurs et leurs enfants dans une chambre de la maison familiale à la tombée de la nuit avant d'asperger le contenu d'une bouteille d'essence à l'intérieur. Selon des témoignages recueillis auprès de certaines victimes, l'homme "n'avait pas hésité un instant à mettre le feu en veillant auparavant à fermer tous les issus d'air". Alertés par les cris des femmes et des enfants et surtout de l'épouse du quinquagénaire, la seule épargnée du supplice, les voisins se sont accourus pour défoncer la porte et éviter un drame de plus grande ampleur. Selon la Gendarmerie Royale à Chtouka Ait-Baha, les recherches se poursuivent toujours de manière intense pour retrouver l'auteur présumé et élucider les mobiles de son acte. Les habitants du paisible village de Sidi Rbat, dans la commune de Massa, n'arrivent toujours pas à comprendre les motifs de cet acte criminel contre des proches venus passer les vacances avec leur mère, d'autant plus que l'auteur présumé n'avait fait montre, selon eux, auparavant d'aucun comportement suspect.