L'amélioration de l'action parlementaire est tributaire de la réforme des procédures, a indiqué le ministre chargé des relations avec le Parlement, M. Driss Lachgar, ajoutant qu'"un consensus doit se faire autour de ces procédures pour en faire des règles juridiques contraignantes pour tout le monde". "Certes, il y a des points négatifs qui ternissent l'image du Parlement comme l'absentéisme, cependant l'action parlementaire tend à s'améliorer et cette amélioration est la responsabilité de tous et reste tributaire de la réforme de ces procédures", a souligné M. Lachgar dans un entretien publié, mardi, par le quotidien +Al Bayane+. "Je considère que la problématique réelle dont souffre le Parlement aujourd'hui est celle des procédures. Un consensus devra se faire autour de ces procédures pour en faire des règles juridiques contraignantes pour tous. Chacune des deux Chambres devra impliquer l'autre dans son règlement intérieur. Les deux Chambres sont invitées à revoir leurs règlements intérieurs afin d'assurer leur mise en cohérence", a-t-il poursuivi. Le ministre a fait savoir que "cette réforme n'aura réussi, à long terme, que si nous prenons des mesures de nature à nous garantir d'être devant deux chambres d'un seul Parlement et non pas devant deux parlements", précisant que "les réformes engagées par notre pays, et relatives au Conseil économique et social et en matière de régionalisation vont concrétiser cette réforme de l'instance législative". Evoquant l'importance de l'action parlementaire, M. Lachgar a relevé que l'amélioration de son efficacité exige l'accès des cadres de partis politiques au Parlement. "Nous avons besoin, aujourd'hui, de l'émergence d'élites politiques réelles pour accéder à l'institution législative. Des élites dévouées et respectueuses de l'action parlementaire". "Des images de sièges vides au moment des séances plénières ne reflètent pas une vision reluisante de cette action. Notre problème ne va pas être résolu que par la réforme des procédures parlementaires. Notre Parlement a besoin de parlementaires professionnels qui viennent chaque jour et s'adonnent à l'action de contrôle et de législation", a-t-il insisté. Et le ministre d'ajouter: "Aujourd'hui, un consensus s'est dégagé entre les partis politiques ayant dépassé le seuil des 6 pc lors des dernières élections, autour de la nécessité de la réhabilitation de l'action politique. Ces partis sont unanimes pour rechercher des mécanismes appropriés pour y arriver, dont la révision des lois électorales, notamment le code électoral, la loi sur les partis et les lois organiques relatives aux deux chambres du Parlement". Il a rappelé, dans ce sens, que le Premier ministre s'est engagé dans la déclaration gouvernementale d'ouvrir ce chantier avec pour but de parvenir à rationaliser le paysage politique pour aider les citoyens à s'exprimer et à faire clairement leurs choix électoraux. "Notre Parlement a besoin aujourd'hui de franchir un pas important en matière de réforme du mode de scrutin qui permettra l'accès de professionnels politiques au Parlement, capables de s'acquitter de leur devoir", a estimé M. Lachgar. "L'accès des professionnels avertis, fidèles et assidus, permettra sans doute d'élever le niveau de l'action parlementaire et de promouvoir la démocratie dans notre pays", a-t-il dit.