Le président de la mutuelle générale des barreaux du Maroc (MGBM), M. Mbarek Tayeb Sassi, a plaidé pour l'encouragement du métier d'avocat à travers l'adoption d'un ensemble de mesures dont l'exemption des jeunes avocats de l'impôt pendant une période de 5 ans au minimum. Dans un entretien publié par le magazine "juste-Adala", dont le premier numéro vient de paraître, M. Sassi, ex-président de l'Association des barreaux du Maroc, a notamment appelé l'administration des impôts à " trouver une formule" qui prend en considération les spécificités du métier d'avocat, ajoutant que le marché de travail, concernant ce métier, est devenu "très étroit", et que les syndicats "doivent assumer leur responsabilité" à cet égard. M. Sassi, qui aborde également dans cet entretien la réalité du secteur de la justice et la pratique du métier d'avocat au Maroc, a souligné la nécessité "d'exiger des établissements publics et semi-publics" d'engager un conseiller juridique à l'instar de ce qui est en vigueur dans plusieurs pays, et de résoudre le problème des indemnités prévues pour l'assistance judiciaire. Et d'ajouter que ce secteur joue également un rôle social contribuant à la diminution du taux de chômage parmi les diplômés, entre autres. "On ne peut pas parler uniquement de la présence de 12 mille avocats au Maroc, sachant que la profession peut absorber encore davantage s'elle dispose de conditions favorables. Il faut prendre en considération également la croissance du nombre des entreprises professionnelles internationales et, plus particulièrement, les répercussions de la mondialisation". M. Sassi a rappelé qu'avant 1962, les avocats étaient dispensés d'un taux de 15 pc de l'IGR moyennant le travail dans le domaine de l'assistance judiciaire. Concernant, l'article 57 de la loi régissant la profession d'avocat (2008), ce juriste a estimé que ce dispositif juridique a été décidé par l'association des barreaux du Maroc, de sa propre volonté, après avoir été approuvé par le congrès de Tanger en 2008 et par plus de 1000 avocats, assurant que cet article honore l'avocat, le protège, préserve ses droits et le met hors des suspicions. Cet article stipule la création d'une caisse de dépôt et de consignation auprès de chaque barreau où serait obligatoirement déposé l'ensemble des avoirs dus aux clients des avocats. S'agissant du rôle de la MGBM, M. Sassi a expliqué qu'elle s'agit d'un "grand rêve concrétisé" grâce à "la mobilisation de tout le monde", notant qu'elle compte plus de 11 mille adhérents et bénéficiaires, et couvre tous les frais de soins à hauteur de 80 pc. Les dossiers sont traités dans un délai qui ne dépasse pas, en moyenne, les deux mois, a-t-il ajouté.