Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, a indiqué que le diagnostic participatif de l'image de la femme dans les médias audiovisuels a permis de dégager trois enjeux principaux faisant état de l'accès des femmes aux sphères de décision dans le secteur de la communication. "Il s'agit de la capacité institutionnelle du ministère de la communication et du secteur de la communication à tenir compte des enjeux d'égalité entre les sexes dans ses pratiques et structures, de l'amélioration de l'image de la femme dans les médias et de l'accès des femmes aux sphères de décision au sein du ministère et du secteur de la communication", a précisé M. Naciri lors d'une rencontre, mercredi à Rabat, consacrée à la présentation de l'étude sur "les attentes de la femme en matière de représentation de son image dans les médias audiovisuels". M. Naciri a rappelé que cette étude s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme à moyen terme pour l'institutionnalisation de l'égalité hommes/femmes, relevant que ce programme "est la consécration d'une volonté commune du ministère de la Communication et de l'Agence Canadienne de Développement international (ACDI), via le Fonds d'appui à l'égalité entre les sexes pour mettre en oeuvre un processus d'institutionnalisation, qui a démarré en 2004 par une série de formations en égalité". "Notre pays se distingue parmi les autres pays arabes par la particularité de son expérience dans le domaine de l'égalité hommes/femmes", a-t-il dit, ajoutant qu'outre les textes juridiques prônant l'instauration de cette égalité, "il y a lieu de citer la Charte nationale sur l'amélioration de l'image de la femme dans les médias et les cahiers des charges des opérateurs publics qui exhortent ces chaînes publiques à prendre en compte ce principe d'égalité dans leurs programmes". Le ministre a souligné que la promotion hommes/femmes "est un problème de société et un choix stratégique qui suppose un changement de pratiques et une évolution des mentalités", notant que le département de tutelle sur le secteur de la communication inscrit ce projet parmi les chantiers prioritaires sur lesquels le ministère de la Communication s'attèle depuis quelques années. "Les médias, qu'ils soient écrits ou audiovisuels, jouent un rôle majeur dans le façonnement de l'imaginaire collectif. Ils véhiculent des principes et des valeurs, développent la diffusion d'idées", a-t-il fait remarquer, ajoutant que "ces médias, dont les représentants sont des leaders d'opinion, peuvent également véhiculer des stéréotypes. Ces clichés et ces stéréotypes ont beaucoup plus d'impact lorsqu'il s'agit de la télévision, car l'image influe incontestablement sur les comportements du public". M. Naciri a relevé que comme d'autres pays qui nous ont précédé dans ce projet, "cette image demeure, en effet, stéréotypée et empreinte de préjugés, ne reflétant pas toutes les avancées réalisées en matière du droit des femmes et n'accompagnant pas tous les progrès accomplis dans ce domaine". Il a indiqué que des études, même peu nombreuses, ont été réalisées se rapportant à cette problématique, mais il y a lieu de constater qu'aucune d'entre elles ne traite des attentes de la femme marocaine en la matière, notant qu'"il s'agit d'identifier ses attentes et ses aspirations pour ce qui est de la représentation de son image". L'ambassadeur du Canada au Maroc, M. Christopher Wilkie, a, pour sa part, indiqué que le Maroc a enregistré, depuis des années, un progrès notable en matière d'égalité hommes/femmes particulièrement depuis l'adoption du Code de la famille en 2004. Il a souligné qu'il y a deux facteurs qui doivent être garantis, à savoir la volonté politique, qui existe et qui est réelle à travers les orientations de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que la contribution tangible des médias dans l'influence des citoyens afin d'améliorer l'image de la femme, saluant l'esprit de partenariat entre les professionnels des médias et le ministère de la Communication. Le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), M. Ahmed Ghazali, a, de son côté, indiqué que la HACA a créé une cellule médiatique chargée de suivre la question de la promotion de la femme et de veiller au respect par toutes les dispositions et programmes de ses droits. La ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli, a, dans une allocution lue en son nom, appelé le ministère de la Communication à créer un mécanisme chargé d'élaborer des études dans ce domaine. Le Comité d'appui est composé des représentants de tous les partenaires institutionnels tels que la SNRT, 2M, le SNPM et la HACA, la MAP, l'Office marocain des droits d'auteur, l'ISIC, la Fédération marocaine des éditeurs, l'Union des annonciateurs marocains, l'Union des Agences de publicité et Régi3.