L'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), a fait part, lundi, de son "grand étonnement" de la position d'une commission de congressistes américains sur l'affaire des évangélistes américains expulsés du Maroc, qui ont "exploité l'innocence d'enfants orphelins pour leur inculquer les principes du christianisme sous couvert d'actions humanitaires et caritatives". A cet égard, l'ISESCO a souligné, dans un communiqué, que ladite commission, "baptisée du nom du sénateur Tom Lantos, connu pour ses positions favorables à la politique d'occupation israélienne dans les territoires palestiniens, et présidée par le sénateur Franc R. Wolf, fervent défenseur de la politique israélienne d'oppression et de violation des droits de l'Homme en Palestine, aurait dû, du point de vue moral et juridique, condamner les crimes contre l'humanité perpétrés par Israël, le blocus qu'il impose au peuple palestinien dans la Bande de Gaza, son agression contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales ainsi que sa profanation des sanctuaires islamiques". Telle aurait dû être la position de cette commission "au lieu de s'ingérer dans les affaires d'un Etat indépendant qui défend les droits de ses enfants et les protège contre toute exploitation à des fins non humanitaires", estime l'organisation. Pour l'ISESCO, "le discours de cette commission se caractérise par la provocation et indique que les activités des missionnaires exclus sont soutenues par des parties qui veulent nuire au monde islamique et qu'elles n'ont aucun rapport avec des actions prétendument caritatives et humanitaires". Appelant le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme relevant de l'ONU à instaurer une loi pénalisant l'abus de l'innocence des enfants à travers le monde sous couvert d'actions caritatives et humanitaires, l'ISESCO a rappelé le contenu de son communiqué du 12 mars dernier, dans lequel elle avait exprimé "son soutien au Royaume du Maroc qui s'est mobilisé pour protéger ses citoyens contre les campagnes d'évangélisation menées par des missionnaires qui agissent sous couvert d'action humanitaire, exploitant ainsi l'innocence et l'indigence d'enfants orphelins pour leur inculquer les principes du christianisme". A cet égard, l'organisation avait estimé que le Maroc est dans son bon droit quand il interdit ce genre de campagnes immorales et illégales qui violent sa souveraineté en portant atteinte à sa religion officielle et aux droits de ses enfants, tout en saluant la tolérance qui règne dans le Royaume et la liberté dont jouissent les adeptes des autres religions, dont la libre pratique du culte dans la dignité et la légalité.