Une journée d'information sur les principaux systèmes de vigilance hospitalière du centre hospitalier et universitaire Ibn Sina de Rabat (CHIS), a été organisée récemment au profit de tous les professionnels de santé qui officient au sein des 10 établissements hospitaliers universitaires de la capitale. Initiée par la Direction du CHIS, cette journée avait pour objectifs de présenter les actions visant la consolidation des dispositifs de vigilance et de sécurité des patients lors de toute hospitalisation. S'exprimant à cette occasion, le Directeur général du CHIS, Pr. Al Mountacer Chefchaouni, a indiqué que "les vigilances sanitaires ont pour mission d'assurer la surveillance et l'évaluation des incidents et effets indésirables ou des risques d'incidents ou d'effets indésirables mettant en cause un produit de santé et de prendre toute mesure afin d'éviter qu'ils ne se reproduisent". Il a également souligné que cette mesure relève de la pharmacovigilance (médicaments), de l'hémovigilance (transfusions de sang et de ses dérives), de matériovigilance (dispositifs médicaux), de la lutte contre les infections nosocomiales (maladies contractées lors d'une hospitalisation) ainsi que du programme de prévention et de traitement de la maladie thrombo-embolique veineuse au CHIS. Pour sa part, Dr Radia Atif, responsable de l'épidémiologie hospitalière au CHIS, a rappelé que la pharmacovigilance est la science et les activités relatives à la détection, l'évaluation, la compréhension et la prévention des effets indésirables et de tout autre problème lié à l'utilisation du médicament. Sur le plan de la structuration de la pharmacovigilance au niveau du CHIS, toute une stratégie a été enclenchée à partir de 1997 par l'instauration du comité du Médicament et de Pharmacovigilance (CMPV), dont la principale attribution est la sensibilisation des prescripteurs et cela en parfaite collaboration avec le Centre Anti poison et de Pharmacovigilance, a-t-elle dit. Parmi les outils de travail de ce comité figure la fiche de notification des effets indésirables des médicaments qui mise à la disposition des médecins prescripteurs, a ajouté Dr Atif, faisant savoir que cette dernière est transmise au centre Anti poison et de Pharmacovigilance pour traitement de l'information et Feed back aux notificateurs sur la conduite à tenir devant tel ou tel effet indésirable d'un médicament. Le CHIS dispose également d'un deuxième grand système de vigilance à savoir l'hémovigilance, qui est l'ensemble des procédures et règles de surveillance organisées depuis la collecte du sang et des ses composants jusqu'au suivi des receveurs, en vue de recueillir et d'évaluer les informations sur les effets inattendus ou indésirables résultant de l'utilisation thérapeutique des produits sanguins et d'en prévenir l'apparition. Le troisième volet de la vigilance au sein du CHIS est celui relatif à la matériovigilance qui a pour objet, la surveillance des incidents ou des risques d'incidents pouvant résulter de l'utilisation des dispositifs médicaux (du simple radio standard à L'IRM). Autres instruments de vigilance hospitalière adoptée par le CHIS, l'institutionnalisation d'organes de lutte contre les infections nosocomiales ainsi que des équipes opérationnelles d'hygiène hospitalière. Cette organisation a permis la réalisation en 2010, d'une enquête de prévalence des infections nosocomiales au niveau du CHIS, qui constitue une véritable feuille de route pour le top management du Centre, pour juguler l'évolution des infections nosocomiales dans les services les plus pourvoyeurs de ces infections contractées à l'hôpital. Le CHIS a également développé un programme de prévention et de traitement de la maladie thrombo-embolique veineuse au niveau des établissements hospitaliers du CHIS, en vue de réduire les taux de mortalité et de morbidité induits par la maladie thrombo-embolique veineuse.