L'accréditation est devenue aujourd'hui, une exigence tant pour les entreprises, les consommateurs que pour les pouvoirs publics, en ce que l'agrément délivré par les Organismes d'évaluation de la conformité (OEC) est un label de confiance pour les consommateurs et une marque de fiabilité du produit. C'est ce qui ressort d'un séminaire sur "L'accréditation et l'agrément des Organismes d'Evaluation et de la Conformité (OEC)", organisé mercredi à Rabat , à l'occasion de la Journée internationale de l'accréditation. Les consommateurs sont à la recherche de signes de confiance dans la qualité des produits et des services qui soient respectueux des normes en matière de protection de la santé et de l'environnement, a indiqué, à ce propos Mme Mounia Boucetta, secrétaire générale du ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. Intervenant à l'ouverture de ce séminaire, Mme Boucetta a souligné que, de leur côté, les entreprises ont besoin d'obtenir l'assurance que les attestations de conformité sur lesquelles reposent leurs activités, sont dignes de confiance. Le législateur, a-t-elle ajouté, s'attache à faire en sorte que les évaluations de la conformité au regard des exigences réglementaires, soient exécutées avec l'efficacité et la compétence requises. Pour prendre des décisions avisées, les acteurs concernés doivent pouvoir se fier aux données validées par les Organismes d'évaluation de la conformité, dans les domaines où leur expertise est requise, a noté Mme Boucetta. Pour la représentante du Comité Français d'Accréditation (COFRAC), Mme Françoise Chevrolle, l'accréditation exige une obligation de résultats et une reconnaissance de compétences, ajoutant qu'il s'agit d'une procédure par laquelle un organisme faisant autorité reconnaît formellement la compétence d'un organisme ou d'un individu pour effectuer des tâches spécifiques. Elle a relevé, dans ce sens, que plusieurs exigences poussent au recours à l'accréditation, notamment les exigences des consommateurs, des entreprises et celles des pouvoirs publics. De son côté, le directeur de Normalisation et de la promotion de la Qualité au Ministère chargé de l'Industrie, M. Abdellah Nejjar, a passé en revue l'expérience marocaine en matière d'accréditation, rappelant qu'en 2001 le gouvernement a mis en place, en concertation avec l'ensemble des parties intéressées, un système national d'accréditation des laboratoires d'essais et d'étalonnage conformes aux exigences internationales. Pour développer ce système, explique-t-il, le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie à travers notamment, la restructuration du système national d'accréditation, le renforcement des activités d'accréditation des organismes d'évaluation de la conformité, la consolidation de la coopération internationale dans ce domaine et la promotion du système national d'accréditation à travers l'intégration de nouvelles technologies de l'information de la communication. Organisée par le département de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, à l'occasion de la Journée Internationale de l'Accréditation, cette rencontre a pour objectif de mettre en exergue le rôle de l'accréditation comme preuve de la compétence technique des OEC, notamment les laboratoires, les organismes d'inspection et les organismes de certification.