Le ministre du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maâzouz, a souligné, lundi à Tripoli, l'engagement du Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, à respecter toutes les initiatives constructives visant la réalisation de la complémentarité économique maghrébine. S'exprimant lors des réunions de la 9ème Session du Conseil des ministres maghrébins chargés du Commerce, M. Maâzouz a mis l'accent sur "la conviction du Maroc que l'intégration du développement fondée sur la complémentarité et la coordination dans les domaines de l'économie, des infrastructures, de la législation, des procédures, de la formation et de la recherche, demeure le moyen le plus efficient à même de donner à la dimension maghrébine ses composantes tangibles et modernes". Le Royaume "n'hésitera pas à s'engager dans tous les efforts visant à renforcer l'esprit de complémentarité et à concrétiser le principe d'intérêt commun et général de nos pays et de nos peuples.", a-t-il indiqué. Après avoir donné un aperçu sur les fondements historiques, géographiques, culturels et civilisationnels de l'Union, M. Maâzouz a affirmé qu'il s'agit d'un projet à long terme, mettant en place des assises pour l'avenir de tout un espace, "avec ce que cela exige en termes de potentialités humaines et matérielles". Malgré la hausse remarquable des échanges commerciaux entre les pays du Maghreb entre 2006 et 2009, de 2,5 à 4,5 milliards de dollars (+86 pc), ces derniers n'ont pas dépassé les 3 pc du volume total des échanges commerciaux des 5 pays, contre 6 pc du Conseil de coopération du Golfe (CCG), 10 pc des pays de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMAO) et 15 pc des pays du Mercosur (Marché commun du Sud). Il a observé dans cette optique que la composition de la structure de la marchandise commerciale maghrébine multilatérale n'est pas diversifiée, précisant qu'elle concerne dans une grande partie des produits limités. En effet, le secteur des matières chimiques et plastiques constitue environ 61 pc des échanges commerciaux intermaghrébins, suivi de l'Industrie mécanique, minérale et électrique avec un taux de 14 pc. Le ministre a, par ailleurs, souligné que la révision du cadre juridique des échanges commerciaux maghrébins à la lumière des nouveautés nationales, régionales et internationales est devenue nécessaire et revendiquée par les pays de l'UMA, notamment que les négociations en cours pour la création d'une zone maghrébine de libre échange se base sur la libéralisation des échanges de marchandises et la mise en place d'avantages dépassant ceux attribués dans le cadre d'autres groupements. Les pays de l'UMA a souffert, à l'instar des pays du monde entier, des effets négatifs de la crise financière mondiale sur leur économie, a noté M. Maâzouz, relevant que cela nécessite plus d'efforts communs et urgents dans le cadre d'un espace maghrébin, en vue de faire face aux répercussions de cette crise et l'amortissement de son acuité. Lors de ces réunions, qui se sont déroulées en présence du secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), M. Lahbib Ben Yahya, le Conseil des ministres maghrébins chargés du Commerce s'est penché sur l'examen de l'ordre du jour, élaboré au niveau des experts.