A une semaine du début du ramadan, des millions de musulmans sont prêts à partir pour l'omra (petit pèlerinage pendant le mois de jeûne), avant le hadj (prévu fin novembre). Et les autorités des pays musulmans ne cachent par leurs inquiétudes quant aux risques de propagation du virus H1N1. Si le Moyen-Orient et le Maghreb ne sont pas gravement touchés par la pandémie, l'Arabie saoudite, où se situe La Mecque, est quand même le pays musulman le plus touché par le virus. Ainsi, certains pays ont décidé d'interdire le pèlerinage aux personnes fragiles. Les Irakiens, les Iraniens, les Egyptiens et les Algériens de plus de 65 ans ou de moins de 12 ans, les malades, les obèses, les femmes enceintes et les personnes ayant déjà fait le pèlerinage ne sont pas autorisés à partir. Le gouvernement algérien a en outre décidé d'envoyer une équipe de médecins avec ses pèlerins. La Tunisie, elle, va jusqu'à interdire l'omra. La France reste prudente Chaque année, entre 25 000 et 30 000 pèlerins prennent le départ de France pour La Mecque. Outre les risques d'attentats, le quai d'Orsay redoute également les conséquences de la pandémie. Le ministère des Affaires étrangères a annoncé le 13 août qu'il prendra les mesures nécessaires à l'information et à l'encadrement des pèlerins français. Des recommandations aux voyageurs seront faites dans les prochains jours en concertation avec les autorités saoudiennes et l'Institut Pasteur.