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Réunion du Comité Exécutif de l'Istiqlal du mardi 11 juin Al-Hoceima, Jérada, loi sur la langue Amazigh et grève des étudiants en médecine au menu des débats
Organisée le mardi 11 juin, la dernière réunion du Comité Exécutif du Parti de l'Istiqlal s'est soldée par la publication d'un communiqué concis, mais riche en éléments d'actualité. Revue des principales questions abordées. C'est en présence du Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, M. Nizar Baraka, que les membres du Comité exécutif se sont réunis mardi 11 juin à Rabat. Comme à l'accoutumée, les débats de cette réunion ont été marqués par le traitement sans concession des questions les plus brûlantes de l'actualité nationale et internationale. Appel à un règlement définitif du dossier du Rif Assumant son rôle d'opposition nationale, aussi active que constructive, le parti a en effet abordé en début de séance la grâce royale accordée à une centaine de détenus des événements d'Al Hoceima et de Jerada à l'occasion d'Aïd Al Fitr. Dans ce registre, les membres du Comité exécutif, tout en saluant l'initiative royale, appellent à un règlement définitif de ce dossier, incluant la prise en compte et le règlement des problématiques sociales et structurelles ayant généré les troubles sociaux dans ces deux villes. Ceci à travers le lancement de chantiers en vue d'amorcer une dynamique de développement à Jérada et région, ainsi que par le complément des projets engagés dans le cadre du projet « Al Hoceima, ville phare de la Méditerranée». Ce qui ne manquera pas d'assurer les conditions d'une vie digne pour les habitants de la région, principalement les jeunes. Le rôle des députés et conseillers istiqlaliens salué Le Comité exécutif s'est par la suite félicité du vote à l'unanimité au niveau de la Chambre des Représentants des lois organiques sur la langue Amazighe et l'institut des langues et culture marocaines. A ce propos, le Parti de l'Istiqlal s'enorgueillit du rôle de ses députés et conseillers dans l'effort d'homogénéisation et de perfectionnement du texte de loi via les amendements proposés. Mais également et surtout en raison de leur mobilisation pour contrer les tentatives de parasitage et de blocage ayant entaché le processus d'adoption de la loi organique sur la langue Amazighe. Dans ce sens, force est de rappeler que cet épilogue heureux, obtenu au bout de plusieurs années de blocage, est le fruit de la position militante et ferme du Parti de l'Istiqlal soutenu par d'autres forces démocratiques et nationales à l'intérieur et en dehors du Parlement, en vue d'accélérer au vote de ces lois et surtout pour éviter que leur contenu ne soit saucissonné et galvaudé dans le cadre d'autres lois de moindre importance. Le pari de l'officialisation de la langue Amazighe, loin d'être gagné Pour rappel, une tentative de détournement de l'opinion publique et de fractionnement du texte de loi organique sur la langue Amazigh était survenue au cours de son processus d'adoption, à travers la proposition d'un amendement au texte de loi portant statut de Bank Al Maghrib. Cette manœuvre avait suscité une levée de bouclier de la part des députés et des conseillers du Parti de l'Istiqlal qui s'étaient déjà illustrés à travers leur retrait de la commission chargée de recueillir les propositions d'amendements à cette loi, justement pour dénoncer les atermoiements et les retards cumulés depuis 2016 par les partis de la majorité dans ce dossier. Il n'empêche, à propos de la loi sur la langue Amazighe, les membres du Comité exécutif de l'Istiqlal se gardent bien de crier victoire et rappellent au gouvernement que le pari de l'officialisation de la langue Amazighe est loin d'être gagné avec la simple promulgation d'un texte de loi aussi organique et importante soit-elle. Cette officialisation et sa concrétisation restent en effet tributaires de la mise en œuvre d'actions et de politiques efficientes en vue de faciliter la généralisation et l'usage de cette langue dans la vie publique. Déplorable rendement de la majorité gouvernementale Et justement en ce qui concerne le rendement de la majorité gouvernementale et son approche en matière de gestion des affaires publiques, le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal en sa qualité de parti d'opposition nationaliste et istiqlalienne, déplore l'inefficacité de l'approche gouvernementale. Celle-ci et notamment durant les dernières semaines, a en effet été souvent marquée par l'entêtement et la précipitation lorsqu'il s'agit de gérer les problèmes sociaux en constante aggravation des Marocains. Gestion catastrophique de la crise des étudiants Dernière illustration de cette attitude dépourvue de tempérance, d'anticipation et d'implication des Marocains, la gestion catastrophique de la crise des étudiants en médecine et en pharmacie qui s'est soldée par le boycott à 100% des examens de fin d'année. Un échec que le Comité exécutif de l'Istiqlal regrette tout en rappelant qu'il est principalement dû au manque d'écoute et d'anticipation de la part des autorités de tutelle. Ce qui nécessite l'ouverture d'un dialogue sérieux, responsable et transparent, nécessitant l'implication de toutes les parties dans les efforts en cours en vue de parvenir à une issue favorable à cette crise. Position immuable à l'égard des droits du peuple palestinien Le Comité exécutif s'est enfin penché sur les développements en cours en ce qui concerne le conflit au Proche-Orient et les tentatives d'imposer ce qui est communément appelé «le deal du siècle». Dans ce registre, le CS a exprimé le rejet total du Parti de l'Istiqlal de toute transaction ou compromis « hasardeux » calqués sur le modèle des accords de triste mémoire de «Sykes Picot», visant à priver le peuple palestinien de son droit inaliénable de fonder son propre Etat unifié et indépendant avec comme capitale Al Qods Acharif. Samir ZERRADI