Al'occasion de la célébration de la Journée Internationale de la biodiversité, le 22 mai 2019, le Maroc a été désigné pour abriter la 8ème Session de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Eco-systémiques (IPBES), qui aura lieu en 2021. Cette décision a été prise lors de la 7ème Session, dont les travaux se sont déroulés du 29 avril au 4 mai 2019 au siège de l'UNESCO à Paris, en France, et à laquelle ont pris part 800 participants, dont le Maroc qui a participé par une importante délégation représentant les différents départements ministériels concernés et institutions de recherche. Avec la présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en qualité de Prince héritier à l'époque, au Sommet de Rio en 1992, le Maroc a signé puis ratifié la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) et des deux autres conventions, qui sont la Lutte contre le Réchauffement Climatique (CCNUCC) et la lutte contre la désertification (LCD). Le Maroc est doté d'une richesse en diversité biologique ou biodiversité, qui est représentée par la faune et la flore, ainsi que des écosystèmes ou habitats de la dite biodiversité. Le Maroc présente, donc, une riche diversité biologique tant au niveau des espèces animales et végétales que d'écosystèmes. En effet : l'étude relative à la Stratégie Nationale de la Biodiversité a permis l'identification de : - plus de 24 000 espèces d'animaux et de 7 000 espèces de plantes - le taux d'endémisme général est de 11% pour les animaux et de plus de 20% pour les plantes (c-a-d espèces qui sont spécifiques à notre pays) L'étude a révélé par ailleurs que 600 espèces animales et 1700 espèces végétales sont menacées d'extinction. C'est pourquoi le Maroc n'épargne aucun effort pour préserver sa biodiversité. Même si des interrogations restent en suspens concernant la concrétisation de ses efforts par le gouvernement! Notre pays s'est néanmoins engagé dans la voie du développement durable conformément aux orientations de Sa Majesté qui a appelé à la réalisation et l'opérationnalisation d'une Charte Nationale de Développement Durable. La Terre est en train d'agoniser et l'humanité vit à crédit A l'occasion de cette réunion indispensable pour la survie de notre planète, les experts ont tenu à rappeler qu'un quart des 100.000 espèces évaluées – soit une portion minime des 8 millions estimées sur Terre - sont déjà menacées d'extinction, sous pression de l'agriculture, de la pêche, de la chasse, ou encore du changement climatique. Mais « une accélération rapide imminente du taux d'extinction des espèces » est attendue par les scientifiques, selon le projet de rapport. Et entre 500.000 et un million devraient devenir à leur tour menacées, dont « beaucoup dans les prochaines décennies », annonce la même source. Selon les conclusions et des projections établies par ce rapport accablant, nous approchons à grands pas de ce que les scientifiques décrivent depuis des années : le début de la 6ème « extinction de masse », la première depuis l'arrivée des hommes sur la planète. « Ce rapport fondamental rappellera à chacun d'entre nous ce constat criant de vérité: les générations actuelles ont la responsabilité de léguer aux générations futures une planète qui n'est pas irrémédiablement endommagée par les activités humaines », déclarait Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco qui accueillait la réunion à Paris. « La science nous dit ce que nos savoirs traditionnels signalaient depuis des décennies: la Terre est en train de mourir », a noté Jose Gregorio Mirabal, président de la COICA, organisation qui rassemble des organisations indigènes du bassin amazonien. « Nous appelons de façon urgente à un accord international pour la nature, pour restaurer la moitié du monde naturel aussi vite que possible », a-t-il ajouté, alors que ce rapport mondial prend pour la première fois en compte les savoirs, les problèmes et les priorités des peuples autochtones. Rappelons que la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Eco-systémiques, a été créée en 2012 et elle est ouverte à tout membre des Nations-Unies. Elle compte actuellement 132 Etats membres. Depuis son entrée en vigueur en 1993, la Convention sur la Diversité Biologique (CBD) a été ratifiée par 196 pays ou parties.