Al'occasion du mois sacré du Ramadan 1440, le roi Mohammed VI a bien voulu autoriser l'ouverture de 20 mosquées nouvellement édifiées, restaurées ou ayant fait l'objet de travaux de reconstruction par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, a affirmé, vendredi à Casablanca, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq. Dans une allocution prononcée devant le souverain, après la prière du vendredi à la Mosquée Hassan II de Casablanca, Toufiq a indiqué que son département a mobilisé une enveloppe budgétaire de près de 253 millions de dirhams (MDH) pour la construction de 7 nouvelles mosquées, la reconstruction de 9 autres et la restauration de quatre grandes mosquées historiques, d'une capacité d'accueil globale de l'ordre de 27.000 fidèles. Le ministre a souligné, à ce propos, que le roi Mohammed VI a bien voulu baptiser de son nom deux des mosquées ouvertes, à savoir "Al Masjid Al Aadham" de Tamesna et la Grande Mosquée de Nador, notant qu'il a été procédé, conformément aux Hautes orientations royales, à l'établissement d'un plan d'action fondé sur une cartographie nationale des besoins en matière de lieux de culte. Ce plan d'action, a poursuivi M. Toufiq, prend en considération le développement urbain près des anciennes médinas, l'extension des nouveaux pôles urbains, le phénomène d'éparpillement des populations au niveau des campagnes, outre la conformité aux dispositions légales, aux nécessités économiques et aux normes techniques exigées pour l'approbation des plans et des permis de construire afin de préserver les caractéristiques fonctionnelles et esthétiques de la mosquée marocaine. Ces exigences devaient être respectées dans les projets de construction des nouvelles mosquées aussi bien par le ministère des Habous et des Affaires islamiques que par les bienfaiteurs, a-t-il précisé, faisant observer que les nouvelles mosquées sont inscrites chaque année dans un plan stratégique visant à promouvoir les lieux de culte aux niveaux national, régional et local. Ce plan a permis, selon M. Ahmed Toufiq, d'accompagner la dynamique que connaît le royaume, sous la conduite éclairée du roi, en consécration de la haute sollicitude dont le souverain ne cesse d'entourer les maisons de Dieu et son action continue pour qu'elles puissent jouer leur rôle, contribuer à renforcer la sécurité spirituelle des fidèles et préserver les valeurs de modération et de tolérance qui caractérisent la société marocaine. Le ministre a, en outre, indiqué que 2.173 mosquées ont été ouvertes au cours des 20 dernières années, notant que nombre d'entre elles, en particulier les petites et moyennes mosquées, ont été construites par des mécènes. Le ministère a fourni une assistance à certains de ces bienfaiteurs, qui ont également bénéficié d'exonération fiscales en exécution des Hautes instructions royales, a-t-il ajouté. M. Toufiq a rappelé, à cette occasion, que parallèlement aux chantiers de construction, un dahir organisant le contrôle de l'état des bâtiments des mosquées a été publié, soulignant que les résultats du recensement et des opérations de contrôle effectuées sur la base de ce Dahir ont donné lieu à la réhabilitation de 1.000 mosquées. Dans le cadre du même plan stratégique, il a été également procédé à l'élaboration d'un programme de préservation des mosquées historiques, a affirmé Toufiq, précisant qu'à ce titre 70 mosquées ont été rénovées, avec une enveloppe budgétaire de 650 MDH. La législation concernant les lieux de culte a aussi été réexaminée, a-t-il poursuivi, faisant savoir que la nouvelle législation exige des bienfaiteurs désireux de construire des mosquées de s'organiser au sein d'associations créées par la loi, comme elle réglemente la manière d'octroi des subventions de l'État à ces associations et de contrôle de la collecte de fonds. Toujours dans le cadre de la promotion des lieux de culte, M. Ahmed Toufiq a souligné que des améliorations ont été apportées aux mosquées, notamment en termes de réseau d'eau et d'électricité, d'efficacité énergétique, de sécurité et d'accessibilité, l'objectif étant de renforcer le rôle des maisons de Dieu dans la préservation des traditions et dans l'accomplissement de leur mission religieuse et éducative.