La croissance économique nationale s'est amélioré au troisième trimestre 2017, pour se situer à 3,8% au lieu de 1,3% durant la même période de l'année 2016, soutenue particulièrement par l'important rebondissement de l'activité agricole, la consommation finale des ménages et la demande extérieure, et ce, dans un contexte de baisse du niveau général des prix et du besoin de financement de l'économie nationale. Explication. Après une forte baisse de 12,2% durant le troisième trimestre de l'année 2016, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume a augmenté de 13,7% durant la même période en 2017. Cette évolution s'explique par la hausse la valeur ajoutée de l'activité de l'agriculture de 14,5% au lieu d'une baisse de 13,6% une année auparavant et de la hausse de celle de la pêche de 6% au lieu de 4,1%, explique le HCP. La valeur ajoutée du secteur secondaire, de son côté, a affiché une croissance de 2,7% au lieu de 0,8% le même trimestre de l'année 2016, marquée par une amélioration des industries d'extraction de 17,8%; et des industries de transformation de 1,6%. A l'inverse, elle a été marquée par le ralentissement de la croissance des activités de l'électricité et eau à 1%; et du bâtiment et travaux publics à 0,9%. Le rythme de croissance du tertiaire en baisse La valeur ajoutée du secteur tertiaire, en revanche, a connu un ralentissement de son rythme de croissance à 2,6% au lieu de 3,1% le même trimestre de l'année précédente. A l'exception des services de l'éducation, de la santé et de l'action sociale affichant une diminution de 1,8% au lieu d'une hausse de 2,4% et des activités des postes et télécommunications qui ont connu un ralentissement à 2,1% au lieu de 4,8%, les autres composantes du secteur ayant connu des hausses de leurs valeurs ajoutées notamment les hôtels et restaurants avec 8,1%; les transports avec 5,7%. Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une hausse de 2,7%, au lieu de 2,3% au troisième trimestre de l'année 2016. Dans ces conditions, poursuit le HCP, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume s'est accru de 3,8% durant le troisième trimestre 2017 au lieu de 1,3% une année auparavant. Et ce, malgré le net ralentissement de l'accroissement des impôts sur les produits nets des subventions à 1,6% au lieu de 9,9%. Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 3,3% durant le troisième trimestre 2017. De ce fait, la hausse du niveau général des prix a affiché une baisse de 0,5% au lieu d'une hausse de 2,1% une année auparavant. La demande intérieure s'accroit de 0,9% Sur ce registre, le HCP indique que la demande intérieure s'est accrue de 0,9% au troisième trimestre 2017 au lieu de 7,2% la même période de l'année 2016, contribuant ainsi pour 1 point à la croissance économique nationale au lieu de 7,8 points. Les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 4,5% au lieu de 3,5%, contribuant pour 2,6 points à la croissance au lieu de 2 points. De son côté, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 0,7% au lieu de 0,9%, avec une contribution à la croissance de 0,1 point au lieu de 0,2 point. En revanche, l'investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une baisse de 5,3% au lieu d'une hausse de 18,1%, avec une contribution négative à la croissance de (-1,8) points au lieu de 5,5 points, durant le même trimestre de l'année précédente. Pour leur part, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 10,5% durant le troisième trimestre 2017 au lieu de 2,2% une année auparavant, alors que les importations ont connu un net ralentissement à 1,5% au lieu de 17,1%. Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé, ainsi, une contribution positive à la croissance, se situant à 2,9 points au lieu d'une contribution négative de (-6,4) points le même trimestre de l'année précédente. L'épargne nationale située à 27,8% du PIB Autre élément soulevé par le HCP concerne le besoin de financement de l'économie. « Avec une diminution des revenus nets reçus du reste de monde de 3,9% au lieu d'une hausse de 23,2%, le revenu national brut disponible a connu un ralentissement de son rythme de croissance à 2,9% au lieu de 4,4% au troisième trimestre de l'année précédente », explique l'institution dirigée par Ahmed Alami Lahlimi. Compte tenu de la croissance de la consommation finale nationale en valeur de 3,6% au lieu de 3,3% enregistrée une année auparavant, l'épargne nationale s'est située à 27,8% du PIB au lieu de 28,5%. L'investissement brut a représenté 31,2% du PIB au lieu de 33,3% durant le même trimestre de l'année précédente. Le besoin de financement de l'économie nationale a connu ainsi une baisse, passant à 3,4% du PIB après avoir été de 4,8%, affirme le HCP. A. CHANNAJE