La Banque Africaine de Développement (BAD), dans sa « Revue Annuelle 2017 sur l'Efficacité du Développement (RAED) », dévoile que le Maroc est le 6e plus grand exportateur d'Afrique en termes de produits agricoles. Le Royaume est également le 4e importateur d'Afrique après l'Egypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Agrimaroc.ma précise que les exportations nationales sont estimées à 2,5 milliards de dollars (soit 24,4 milliards de dirham) alors que les importations sont évaluées à 5 milliards de dollars (soit 58,8 milliards Dh). Ces chiffres conduisent logiquement à une balance agricole déficitaire. Fin avril aussi, selon l'Office des Changes, cette balane a été déficitaire. Les exportations de produits agricoles et d'agroalimentaire (Sucre brut ou raffiné, légumes et dattes) sont été chiffrées à 19.874MDH contre19.002MH à fin avril 2016, soit +4,6% ou +872MDH. Les importations de produits alimentaires augmentent de 995MDH. Pourtant, l'amélioration des exportations agricoles et alimentaires (tomates, poisson...) est toujours l'un des objectifs fondamentaux de la politique agricole. Selon le département de tutelle, les importations agricoles représentent, à l'international, entre 14 et 24% des importations globales. Quant aux exportations agricoles, elles représentent entre 15 et 21% des exportations globales. « Actuellement, les produits agricoles et alimentaires marocains sont reconnus de très haute qualité dans plusieurs pays exigeants en termes de qualité des produits alimentaires importés, traduisant ainsi le degré de savoir-faire et de professionnalisme de nos producteurs et exportateurs. Aujourd'hui, le nouvel accord de libre- échange Maroc-UE est en réalité en harmonie avec les orientations stratégiques du Plan Maroc Vert. Il ouvre le marché UE aux produits agricoles marocains y compris ceux pour lesquels le Maroc dispose d'un potentiel avéré de production et d'exportation (huile d'olive, les produits avicoles, les produits de terroir...) grâce aux efforts d'amélioration de la qualité, de valorisation et de labellisation des produits de terroir », souligne le ministère de l'Agriculture dans un rapport. De même qu'il exporte sur plusieurs destinations, poursuit la même source, le Maroc compte également plusieurs sources pour son approvisionnement en produits agricoles et alimentaires. Parmi ces importations, la facture céréalière qui a reculé à 6.852MDH contre 7.477MDH un an auparavant, soit -8,4% ou -625MDH.L'Office des Changes attribue cette baisse à la régression des importations d'orge (-747MDH). Le blé, quant à lui, demeure quasiment stable à 5.336MDH (5.385MDH un an auparavant).La stabilité des importations de blé résulte de la baisse des quantités importées (-10,2%: 2.386mT contre 2.657mT), accompagnée de la hausse du prix d'importation (+10,4%: 2.236DH/T au lieu de 2.026DH/T un an auparavant).Sur le marché international, le prix du blé se situe en moyenne à 142,3 US Dollars /tonne métrique contre 162,8 US Dollars/ tonne métrique à fin avril 2016. Le Plan Maroc Vert a préconisé des hausses de production qui sont à même d'amender la configuration de ces importations, indique le département de tutelle. Objectif : améliorer la balance commerciale agricole. Pourtant, selon la BAD, les importations africaines dont celles du Maroc, seront en progression à cause de l'urbanisation et de la forte croissance démographique que connaît le continent. Par conséquent, le déficit de la balance agricole du Maroc en particulier et du continent en général, se creuse d'avantage d'année en année ce qui pèse sur leur croissance économique. A. CHANNAJE