En Afrique du Sud, la contestation contre Jacob zuma ne faiblit pas. En effet, l'opposition politique était dans la rue, en début de semaine, pour demander un vote de défiance à bulletin secret contre le président Zuma. Plusieurs partis d'opposition ont déposé une motion de défiance contre le chef de l'Etat après son remaniement ministériel controversé le mois dernier. Mais ils craignent que sans un vote à bulletin secret cette motion n'ait aucune chance de passer. Aussi ont-ils saisi la justice. C'est vers la Cour constitutionnelle que des milliers de manifestants ont défilé ce lundi. La plus haute cour du pays a été saisie pour se prononcer sur un éventuel vote à bulletin secret au Parlement. L'opposition veut une nouvelle motion de défiance contre le président Jacob Zuma. Mais affirme que sans vote à bulletin secret, elle n'a aucune chance de passer. Même si de nombreux députés du parti au pouvoir, l'ANC, sont déçus par le président et veulent sa démission, ils ne peuvent pas voter librement, estime Mmusi Maimane, leader du principal parti d'opposition. « Notre position a toujours été la suivante : dans la mesure où il y a un climat d'intimidation et de menace, alors les députés doivent pouvoir exercer leur devoir au travers d'un bulletin secret. Il en va de la responsabilité de ces députés auprès de millions d'électeurs. » En effet, les dirigeants de l'ANC ont appelé leurs députés à rester unis derrière le chef de l'Etat, sous peine d'être expulsés. Pour Bantu Holomisa, leader d'un petit parti d'opposition, c'est la preuve qu'un bulletin secret est nécessaire : « Je suis satisfait avec notre argument légal qui est de dire que quand vous prêtez serment, vous êtes redevable à votre pays et aux gens qui vous ont élu. Et non que vous devez mettre votre parti et ses leaders en premier comme le prétend l'ANC. La question à laquelle ils vont devoir répondre est la suivante : qu'est-ce qui vient en premier : Zuma ou leur pays ? » Pendant ce temps les partisans du chef de l'Etat manifestaient à plusieurs centaines de km de là, dans sa province d'origine, le Kwazulu Natal, pour dénoncer ce qu'ils estiment être une ingérence de la justice dans les affaires du Parlement.