A travers les époques, l'image de la cavalière a toujours été teintée d'intérêt mais aussi de crainte de voir les femmes prendre le pouvoir qui ne leur était pas proposé. Aujourd'hui, Melle Halima Bahraoui en est un exemple réel de ce sport; elle est issue d'une grande famille de Mohammedia. Il faut la voir cette jeune héroïne fédalienne comment elle fait avec son équipe la «Hadda» ou le salut traditionnel de ses cavalières par alignement de toute son équipe en une marche majestueuse des montures avec les mêmes mouvements des fusils sans tirer le baroud à la fin. Le but de la « Hadda » est de permettre aux cavalières de bien reconnaître le terrain de course. C'est également une sorte de test du comportement des chevaux. La seconde phase est la plus délicate pour notre héroïne elle est appelée la « Talqa » ou la manière de tirer sur la gâchette du fusil à la fin de la course en une seule fois et au même moment, tout en gardant l'alignement. Tout cavalier ne tirant pas lors de la « Talqa » en même temps que son équipe est sanctionné d'une pénalité. Pour Halima, la fantasia est une tradition dans sa famille. Son père en plus de son frère sont tous deux des Moqadems de troupes équestres à Bensliman. Halima est la fille d'Abdelilah Bahraoui, « moqadam » comme son fils depuis très longtemps et président de l'Association Baroud Khiala et directeur du magazine « Monde des cavaliers ». Née en 1985, elle a débuté avec son père en 2000, ensuite elle a créé son équipe en 2003, la 1ère au Maroc. Elle compte 4 médailles d'or et 4 trophées Hassan II. D'autre part, Halima a tourné un film sur la fantasia marocaine surnommé « Halima » qui a eu le premier prix en Italie en 2016. Aussi elle est présidente de Nadi Assalam des filles cavalières.