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La femme marocaine demeure sous représentée politiquement
Des lois organiques « mitigées » mises à l'index
Publié dans L'opinion le 08 - 03 - 2017

En marge du 8 mars, on essaie toujours de remettre sur la table des problématiques annuelles, concernant la femme, qui se démarquent au cours de l'année courante, au moment où plusieurs dossiers stagnent, soit au niveau gouvernemental, soit au Parlement, ou restent encore sur papier, tels que le projet de loi sur les violences faites aux femmes, le travail domestique des petites filles, le mariage précoce ou autres.
Toujours est-il qu'il y a un domaine de prédilection pour les militants des droits des femmes, à savoir la représentation politique des femmes, voire leur accès aux postes de prise de décision. Il n'y a que les lois organiques, le quota, les mentalités et les rouages du paysage politique qui en détiennent les clés, en dépit de mécanismes de promotion de la représentation politique des femmes. Mais les résultats des élections communales et législatives demeurent cependant éloquents tant ils sont en deçà des espérances et des attentes de la société civile et des citoyennes marocaines. Les discriminations persistent tant au niveau législatif qu'au niveau des pratiques.
Toutefois, comme montré dans la présentation de l'experte Wafae Benabdenbi, en accordant un quota de 27% de sièges aux femmes au niveau communal et de 30% au niveau régional, les lois organiques des collectivités territoriales de juin 2015 ont permis de rehausser le nombre de femmes élues au sein des conseils communaux, et ce, de 3.406 en 2009 à 6.673 en 2015. Bien que supérieur à l'échéance de 2009 qui a connu un taux de 12,38%, le taux de sièges obtenus par les femmes, sur un total de 31.503 sièges disponibles, reste inférieur au minimum requis par la loi et n'atteint que 21,18%. D'autant plus que, quoique la représentation des femmes au sein des conseils régionaux ait, en revanche, dépassé le minimum prévu de 30% pour atteindre 38%, la présidence des Conseils communaux et régionaux reste quasi exclusivement masculine. Le Parlement comptait 67 députées lors des législatives de 2011, soit 17% de femmes.
Aux législatives de 2016, elles représentent 21%, soit 4% de plus par rapport à 2011. Actuellement, le Parlement compte 81 députées sur un total de 395 sièges soit 21% de femmes, dont 60 députées élues au titre de la liste nationale réservées aux femmes, 11 élues au titre de la liste nationale réservée aux jeunes et 10 élues dans des circonscriptions locales.
Lors des élections de 2015, une première depuis l'adoption de la nouvelle Constitution en juillet, seules 14 femmes ont été élues à la Chambre des Conseillers sur un total de 120 sièges disponibles, soit 11.67%.
Ces taux montrent que la volonté politique affichée lors des suffrages, n'est que chimère et reste à l'état de promesse... non concrétisée. Et que, ni les lois organiques, ni les articles constitutionnels de juillet 2011 qui prônent l'égalité, les droits et la suprématie des conventions ratifiées par le Maroc sur les législations nationales n'ont été assez suffisantes pour atteindre le tiers des sièges escompté. Alors bien même qu'elles soient renforcées par la mise en place de mécanismes institutionnels.
Nous avons profité d'une table ronde sur le lancement d'une étude sur l'«Evaluation des mécanismes de promotion de la représentation politique des femmes au Maroc», organisée les 2 et 3 mars par l'association Jossour Forum des femmes marocaines, en partenariat avec la Fondation Friedricht Ebert Stiftung, pour rencontrer des personnalités et acteurs politiques et associatifs, de tendances politiques différentes, recueillir leurs témoignages, s'enrichir de leurs expériences et relever leurs recommandations pour le futur, à même de guider les orientations des décideurs politiques, en vue d'éviter de produire des lois organiques de raccommodage, à la va-vite, et des solutions mitigées.
Leurs points de vue, leurs réflexions sur de nouvelles mesures électorales et institutionnelles, leurs expériences, leurs compétences, les obstacles et les résistances, c'est une niche d'idées que comptent saisir, les deux partenaires, pour réussir cette étude, à la quête d'une justice politique, qui s'appuiera sur deux autres activités, l'une à Tanger, au mois d'avril, et la seconde, au mois de mai à Rabat sous forme d'une conférence internationale. Les recommandations des 3 étapes sur l'évaluation des mécanismes de la représentation politique des femmes, constitueront l'essence de cette étude de terrain dont les résultats seront rendus publics au mois de septembre et dont l'objectif est d'aider à la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles qui prônent la parité en politique.


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