Natif de la région d'Azemmour en 1952 où il vit et travaille actuellement , Mohamed El Hani a alimenté son imagination créative par des atmosphères mystiques voire merveilleuses de sa ville natale, ce qui rythment davantage son acte plastique : Espaces courbes, troisième dimension , picturalité minutieuse, une nouvelle façon de transcrire le monde et de l'interpréter, formes qui s'auto-génèrent à l'infini, chaos harmonieux et unités pictographiques grotesques. Selon les critiques d'art avisés, « El Hani, tel un dompteur de l'infini, est un générateur de kaléidoscopes foisonnant de créatures étranges, d'univers parallèles évoluant au gré de conditions initiales. Il est d'une simplicité, d'une gentillesse, d'un humanisme exemplaires. Il revisite à sa guise sa ville avec laquelle il entretient un rapport quasi œdipien, les visages ancestraux qui ont été préservés, tel un trésor, par les remparts d'Azemmour. ». La générosité de cet artiste singulier émerge de son œuvre. Il peint la jouissance et le culte de vivre. Magicien du quotidien dans ses rites et ses cultes insolites, cet artiste est un conservateur de la mémoire populaire qui nous fait voir les repères invisibles « d'ici et maintenant ». Il a réussi à créer une osmose entre le corps de l'œuvre et la matière, en donnant lieu à son récit qui renforce si bien le champ sémantique de l'instant. El Hani estime que la culture marocaine, de par son envoutant imaginaire et la diversité de ses racines, subjugue et interpelle l'imagination et la création. Il est à la recherche d'une impression et d'une sensation, et ce pour évoquer une réalité supérieure de la sensibilité; celle des états d'âme. Cet artiste a marqué les actes de la Foire Internationale de l'Art de Casablanca initiés par EveryCom à Casablanca. Plusieurs émissions TV ont été consacrées à son œuvre étrage : Namadij, Nostalgia, Armanya...