S'agissant du mode de transmission envisagé et, pour le cas du cédant potentiel ou avéré, l'enquête révèle qu'aujourd'hui, 6 dirigeants sur 10 (57%) optent ou opteraient pour la vente de leur entreprise à un tiers. La transmission familiale est plutôt privilégiée par les entreprises familiales (53 %) même si elles sont beaucoup moins nombreuses à privilégier cette option : 53 % en 2016 contre 67 % en 2011. Les auteurs de l'enquête notent qu'aucune entreprise du panel n'a proposé l'introduction en bourse comme moyen de transmission La vente à un tiers est privilégié par 6 dirigeants sur 10. Par rapport à 2011, en 2016, de moins en moins d'entreprises envisagent la transmission familiale. Pour le cas de l'option familiale, l(enquête note que près de 6/10ème des dirigeants cédants potentiels ou avérés ayant opté pour la succession familiale justifient leur choix par leur volonté d'assurer l'avenir de leur progéniture . 4 sur 10 évoquent le maintien d'une tradition familiale et 1/3 des dirigeants ont du mal à couper le cordon et optent pour la succession familiale afin de continuer à y garder une certaine influence. Par rapport à 2011 56% des dirigeants évoquent l'avenir de la progéniture pour justifier le choix de la succession familiale contre 3/4 d'entre eux en 2011. Pour le cas de l'option de vente à un entrepreneur tiers, dirigeants optant pour cette option justifient leur décision par : - l'absence de successeur ou de successeur motivé ou capables (49%) : l'absence de compétence chez les successeurs est la plus citée : 21%/ 18 % n'ont pas dut tout de successeur - la seconde raison est d'ordre familiale (4 sur 10) : conflits internes, mettre sa famille à l'abri du besoin ou répartir équitablement son héritage entre ses descendants. - en troisième lieu vient la volonté de couper tout lien avec l'entreprise et profiter des plaisirs de la vie (1/3 des dirigeants et 56 % chez les etp familiales) En 2011, on note une forte hausse des raisons familiales dans le choix de l'option de vente à un tiers : 4 sur 10 vs 1 sur 10 en 2011. De même plus de dirigeants souhaitent couper les ponts avec l'entreprise (+6 pts) Par ailleurs, on constate une baisse de 8 pts pour les raisons liées à l'absence de relève et de 11 points par rapport aux perspectives économiques moroses. S'agissant des changements opérés dans l'entreprise en vue de la transmission, à peine 12% des entreprises (13% en 2011) ont effectué ou envisageraient d'effectuer des changements dans l'entreprise en prévision d'une transmission Ces changements concernent d'abord et avant tout une réorganisation ou restructuration avec des procédures de gestion plus rigoureuse en terme de GRH, finances .... (33% en 2011 (et 67% des entreprises familiales) L'assainissement des comptes semble être la seconde préoccupation (33% contre 15% en 2011). Un entrepreneur sur cinq évoque l'investissement (3 fois plus qu'en 2011). A peine 7% des ‘‘repreneurs'' avaient entrepris une démarche spécifique ou une formation en vue de se préparer à cette reprise. La vente à un tiers constitue le mode de transmission préféré des dirigeants d'entreprises interrogés (6/10). Même au sein des entreprises familiales, les avis sont partagés et la vente à un tiers séduirait 47 % des dirigeants. La succession familiale est privilégiée pour assurer l'avenir de la progéniture et sauvegarder une tradition familiale. 6 fois sur 10, le successeur est déjà désigné mais ne travaille pas encore au sein de l'entreprise (58%). Dans l'entreprise familiale, la vente à un tiers est le plus souvent une alternative à un manque de relève motivée ou compétente(1 fois sur 2) ou du fait de problèmes familiaux (2 fois sur 5). Les dirigeants sont en majorité (6 fois sur 10) satisfaits de leur niveau de préparation à la transmission. Les repreneurs estimant mieux connaître l'entreprise cible que le secteur d'activité en lui-même. Les dirigeants semblent un peu moins ‘‘accrochés'' à l'entreprise (refus d'implication post-cession (+1 p/r 2011 et +15 p/r 2009) Globalement, le processus de transmission engendre autant d'appréhensions chez le dirigeant qu'en 2011 : 4 sur 10 le jugent difficile. Surtout par rapport aux problèmes avec les partenaires (banques clients, fournisseurs, divers créanciers) : 76 % contre 47 % en 2011.