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SM le Roi prend en charge le transfert des dépouilles des citoyennes marocaines et les frais d'hospitalisation des blessées Daech revendique l'attentat d'Istanbul: Deux citoyennes marocaines parmi les 39 victimes, quatre autres blessées
Deux citoyennes marocaines sont mortes et quatre autres ont été blessées dans l'attentat contre une discothèque d'Istanbul, revendiqué par Le groupe Etat islamique (Daech), qui a fait 39 morts dans la nuit du nouvel An et dont l'auteur en fuite est traqué par les autorités turques. Cette nuit-là, un assaillant armé d'un fusil d'assaut surgit devant la boîte de nuit Reina, au coeur d'Istanbul, et ouvre le feu sur les personnes qui se trouvent à l'entrée. Un policier et un civil sont d'abord tués. Après avoir pénétré dans la discothèque, l'assaillant tire au hasard sur la foule, semant la panique et la mort. Selon la chaîne d'information NTV, plusieurs personnes ont plongé dans le Bosphore pour échapper aux coups de feu. D'après les derniers chiffres des médias turcs, 39 personnes, dont 26 étrangers, ont été tuées et des dizaines blessées. L'agence de presse progouvernementale Anadolu a annoncé lundi que 46 personnes étaient encore prises en charge dans les hôpitaux d'Istanbul. L'assaillant Dans un communiqué publié lundi sur les réseaux sociaux, le groupe Etat islamique a indiqué que l'assaillant était "un des soldats du califat". Les autorités turques ont lancé une chasse à l'homme pour retrouver l'assaillant qui s'est enfui en profitant de la confusion semée dans la discothèque, selon le Premier ministre Binali Yildirim. Ce dernier a qualifié d'"infondées" les informations de presse selon lesquelles l'assaillant était déguisé en père Noël, ajoutant que l'agresseur avait laissé son arme sur les lieux.Des témoins cités par l'agence de presse Dogan ont déclaré l'avoir entendu s'exprimer en arabe, mais cela n'a pas été confirmé par les autorités. Le quotidien Hürriyet a de son côté rapporté que les autorités estiment que l'assaillant pourrait être originaire d'un pays d'Asie centrale. Cellule de crise marocaine Dès qu'il a appris la triste nouvelle, SM le Roi Mohammed VI a donné ses Très Hautes Instructions pour prendre en charge le transfert des dépouilles des citoyennes marocaines dont le décès a été confirmé sur la base des contacts entre l'Ambassade du Maroc à Ankara et les autorités turques, ainsi que les frais d'hospitalisation des ressortissants blessés lors de cet attentat terroriste. L'Ambassade du Royaume du Maroc à Ankara et le consulat Général du Royaume à Istanbul ont mis en place une cellule de crise en contact avec les autorités turques compétentes. Aux fins d'assistance aux victimes et leurs familles, la cellule de crise peut être jointe aux numéros suivants: - Ambassade du Maroc à Ankara: 00903124376020/21 et 00905393645106 - Consulat du Maroc à Istanbul : 0905373722899 et 00905315186091. Le lieu de l'attentat Reina est une emblématique discothèque d'Istanbul, située à Ortaköy, un quartier du district de Besiktas, sur la rive européenne de la ville. Selon Dogan, elle accueillait au moins 700 personnes venues célébrer le passage à la nouvelle année. Cette discothèque huppée où les entrées sont filtrées, est située à quelques centaines de mètres de l'endroit où avaient eu lieu les célébrations officielles du Nouvel An, au bord du Bosphore. Le contexte La Turquie a été la cible de nombreux attentats attribués à l'EI ou liés à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara. Membre de la coalition internationale qui combat l'EI en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les jihadistes vers le Sud, mais aussi les milices kurdes syriennes. Des rebelles syriens soutenus par l'armée turque assiègent depuis plusieurs semaines la ville d'Al-Bab, un fief de l'EI dans le nord de la Syrie. En réaction à ces opérations militaires, l'EI a à plusieurs reprises menacé d'attentats la Turquie, devenue une des principales cibles des jihadistes. Pourtant, après une année 2016 sanglante, les autorités turques étaient sur leurs gardes en ce jour de réveillon et 17.000 policiers avaient été déployés en ville. Plus de 275 personnes ont été tuées dans de précédents attentats ayant secoué plusieurs villes de la Turquie attribués soit à l'EI, soit et à la rébellion du PKK. Les nationalités des victimes étrangères De nombreux étrangers, notamment arabes, figurent parmi les 39 personnes tuées dans l'attaque. - Plusieurs Saoudiens sont morts dans l'attaque, selon le consulat saoudien à Istanbul, qui n'en précise pas le nombre. Selon le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, il y aurait cinq morts et 11 blessés parmi les ressortissants de ce pays. - Trois Jordaniens ont été tués et quatre blessés, selon le ministère des Affaires étrangères jordanien. - Trois Libanais ont été tués et quatre ont été blessés, a indiqué le ministère libanais des Affaires étrangères. - Trois Irakiens ont été tués, selon le ministère des Affaires étrangères irakien. - Deux Marocaines ont été tuées et quatre autres blessées, selon l'ambassade du Maroc à Ankara. - Un homme d'affaires tunisien et son épouse franco-tunisienne ont été tués. - Deux Indiens, un homme et une femme ont aussi péri, selon un tweet de la ministre indienne des Affaires étrangères. - Un Koweïtien a été tué et cinq autres blessés, selon le vice-ministre koweïtien des Affaires étrangères. - Un Libyen a été tué et trois autres blessés dans l'attaque, selon le ministère libyen des Affaires étrangères. - Une Israélienne a été tuée et une autre blessée, selon le ministère israélien des Affaires étrangères. - Un homme ayant la double nationalité belge et turque a été tué, selon le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. - Quatre Français ont été blessés, selon la secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes.