De Saâda à Saâd, l'un boxeur et l'autre chanteur. Leur dénominateur commun : une accusation pour « agression sexuelle ». « Lamaâlem » est incarcéré dans une prison à Paris. Une détention provisoire en attendant une confrontation avec la plaignante. Le boxeur, lui, fut emprisonné puis remis en liberté conditionnée, après une instruction de 15 jours en attendant son procès. Ceci dit, les deux Marocains sont toujours innocents jusqu'à ce que leur culpabilité soit légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à leur défense leur auront été assurées... Où en est l'affaire Hassan Saâda ? L'on se rappelle que notre pugiliste fut accusé d'une agression sexuelle sur deux femmes de ménage travaillant dans le village olympique à Rio de Janeiro.Les informations qui suivent, nous les avons recueillies auprès du comité olympique (chef de la délégation marocaine des J.O). Convoqué poliment et gentiment au commissariat de police, Hassan Saâda, qui était en pleine concentration sur son premier combat, n'a pas répondu à la convocation après avis des responsables du comité olympique. Le lendemain, nul ne s'attendait à voir la police venir avec un grand renfort envahir le village olympique pour embarquer Hassan, l'accusant d'une agression sexuelle ou d'un harcèlement, au su et au vu de toute la presse venue couvrir les jeux. Une fois au commissariat, le boxeur s'est défendu, cette fois-ci sans gants, pour prouver son innocence. Mais la policière chargée de l'enquête qui ne fut pas convaincue, le présenta au parquet qui ordonna immédiatement sa détention. Une détention qui dura quinze jours. Cependant, ce qui a compliqué l'affaire de Saâda, c'est le sit-in organisé par une association devant le village olympique protestant contre la soi-disant agression sexuelle du boxeur contre deux femmes de ménage. Remis en liberté provisoire conditionnée grâce aux efforts de Benabdenbi (C.O) en compagnie d'un avocat brésilien, Saâda restera à Rio de Janeiro avec interdiction de quitter le territoire brésilien. Aujourd'hui, notre pugiliste est hébergé par une famille marocaine en attendant son procès au moment où la justice brésilienne a répondu par la négative au sujet du transfert de son procès dans la capitale Brasilia, suite à une demande de notre ambassade dans le but d'activer la procédure judiciaire de Saâda du fait qu'à Brasilia, l'administration judiciaire est beaucoup plus rapide qu'à Rio. A noter que tous les frais de l'affaire Saâda sont supportés par l'Etat marocain représenté par le Comité Olympique. Reste aujourd'hui une chance : le bureau des avocats a préparé un recours qui permettrait à Saâda de rentrer au Maroc en attendant son procès, à une condition que l'Etat marocain se porte garant de la présence de Saâda lors de son procès à Rio... Selon le Comité Olympique, cela fait un mois que le document est au ministère de la Jeunesse et des Sports, lequel ministère affirme que ledit document fut envoyé au département des Affaires étrangères. Mais aucun numéro d'envoi ne nous a été communiqué. Il se pourrait que ce document n'aboutirerait pas. Mais il est primordial que la partie marocaine réponde favorablement à toutes les demandes de la justice brésilienne et aussi des avocats de Saâda. Comme il se pourrait que l'intervention tardive faut-il le préciser, du représentant du CNOM, devant l'assemblée du Comité olympique, tenu à Qatar, où il demanda à Thomas Bach, président du CIO, d'intervenir en faveur de Saâda pour le dénouement de son affaire ne soit d'aucun effet. L'Allemand a promis de faire le nécessaire. Wait and see. C'est un beau geste, en tout cas. Hassan Saâda sera jugé dans quelques mois, cela dépendra des actes judiciaires demandés par le juge et les demandes formulées par le boxeur et les deux plaignantes. Quelles seront donc les chances et les probabilités d'une libération de Saâda ? Selon le P.V dressé par la police, les déclarations des deux femmes de ménage (information du Comité Olympique) sont contradictoires. Il y a aussi cette promesse du président du CIO. Et il reste encore les négociations sur le retrait de la plainte par les deux femmes de ménage, mais cela se passera une fois le procès ouvert (1ère instance) et aussi selon la température qui régnera...