Après le brillant succès de la quatrième édition de la « Nzaha du Melhoun » et le programme diversifié de la saison 2015-2016 organisé par l'association Driss Belmamoun pour la recherche et la création dans ce riche domaine, le Bureau exécutif poursuit, depuis quelques semaines déjà, une série de réunions en vue de préparer le programme annuel de la saison 2016-2017, et en particulier la matinée inaugurale prévue pour le dimanche 27 novembre 2016 à la Salle des fêtes « Ramsis », sur la route de Kénitra à partir de 15h00. En effet, les répétitions se poursuivent sous la baguette du président délégué Adam Alaoui avec l'aide de toute l'équipe en vue de présenter aux amateurs et fans de ce patrimoine ancestral un programme diversifié joignant l'utile à l'agréable, surtout que cette première activité de la nouvelle saison sera marquée par l'hommage qui sera rendu à une personnalité slaouie issue d'une noble famille vénérée partout dans les pays du Maghreb. Il s'agit de l'ambassadeur Sidi Mohammed Touhami, fils du grand Adel Sidi Abderrahmane Touhami, qui fut, durant des décennies, doyen vénéré de la Zaouiya Touhamiya Ouazzania à Salé. Cette institution religieuse qui a fait l'objet de nombreuses créations poétiques que ce soit en arabe classique ou en prose populaire tel l'art du Melhoune. A ce propos, citons le poète slaoui feu Mhammed Chlih, disciple de cette Zaouiya et qui a vécu durant presqu'un siècle durant le règne des rois Mohammed Ben Abderrahmane (Mohammed IV) et Moulay Hassan 1er, tout comme l'autre brillant poète contemporain, le slaoui Mohammed El Alaoui El Hargaoui qui a vécu au siècle dernier. Celui-ci était devenu célèbre par une série de créations poétiques dans différents thèmes, et en particulier dans une « Qassida » qui fit l'éloge de l'invention de l'électricité et son entrée en vigueur dans notre pays au début des années vingt. Cette poésie comique, telle une pièce de théâtre, fut apprise par cœur et chantée dans les places publiques et les manifestations récréatives familiales ou associatives de l'époque. C'est dire le grand talent de nos poètes qui ont précédé les poètes contemporains tel feu Moulay Ismaïl Alaoui Selsouli (Portable contre Fixe ou Butagaz contre Poêle)... Le poète El Alaoui El Hargaoui avait même écrit une poésie à l'occasion de la construction du premier pont sur le Bouregreg défiant les pauvres propriétaires de barques traditionnelles qui assuraient le transport des passagers entre les deux rives. D'autre part, notre poète dut se réfugier auprès de la Zaouiya Touhamia pour défier ses détracteurs qui ont voulu rabaisser son mérite et sa valeur auprès de ses fans et ils étaient nombreux, ça va de soi ! D'après notre ami Hadj Abdallah El Hassouni, véritable archiviste et membre fondateur de l'association slaouie « Nahdat Al Malhoune » au passé glorieux dans ce domaine, ce poète avait écrit plusieurs créations vénérant les saints marabouts de Salé, tels Hadj Ahmed Ibnou Achir, Sidi Abdallah Ben Hassoun, et il devait composer une poésie dédiée à Feu S.M. Mohammed V après son retour glorieux de l'exil. Tous ces renseignements ont pu être consignés et publiés dans le riche bouquin écrit par notre grand ami, l'historiographe et éminent homme de théâtre et de culture Hadj Abdallah Chakroun, qui a accepté lors de notre visite, chez lui à son domicile à Rabat, de mettre son nom à l'affiche de notre prochaine édition de la « N'zaha » au mois de mai 2017 In Chaâllah !