Une semaine déjà que la COP 22 a ouvert ses portes et accueilli exposants et visiteurs dans un décor majestueux, à la hauteur de l'importance du mondial événement onusien, décliné dans toutes les avenues de la « Cité Ocre ». A cet effet, Marrakech pavoise fièrement en arborant notamment des banderoles qui rappellent tous les cinquante mètres l'injonction quasiment péremptoire de la nécessité d'agir, en cinq langues, en référence évidente à la COP qui serait celle de... l'Action. Une semaine déjà que les mêmes exposants et visiteurs peuvent constater in-situ et en temps réel, comment des arbres : agrumes, palmiers ou oliviers imitant une pauvre « ceinture verte » peuvent exprimer leur détresse consécutive à un évident défaut d'irrigation ? Comment se matérialise le fameux « stress hydrique » sur nos « frères végétaux » sujets d'une lente agonie dont nous espérons pourtant l'aide aux fins de séquestrer le dioxyde de carbone que nous produisons ? Alors, il est effectivement grand temps « d'Agir » ! A quelques encablures, à l' Hôtel de Ville, une exposition nous rappelle que « les chercheurs se mobilisent pour le climat » (sic) ; les mêmes sûrement qui, sous la coupole des zones verte et bleue, nous expliquent doctement comment ils effectuent encore des études et autres évaluations budgétivores, dont les résultats ne seront connus que dans quatre ans (2020 !) et nous expliqueront probablement à ce moment, qu'il fait plutôt très chaud à Marrakech et dans tout le Sud marocain... à moins que cela ne soit l'inverse. La science et la recherche tiennent une place indispensable pour le devenir de l'Humanité, qu'il s'agisse de sciences dites dures ou bien de sciences humaines, on doit s'accorder pour ne pas les hiérarchiser car elles devraient être toutes en harmonie avec l'Intelligence, celle de l'esprit et aussi celle du cœur pour venir au soutien des intérêts de l'Humanité toute entière. Mais également celle de l'efficacité, surtout en cas d'urgence extrême, à propos du changement climatique dont la courbe ascendante et les effets catastrophiques sont depuis longtemps connus et sont devenus actuels, immédiats ! Une journée des villes et des établissements humains Il est constant que la Conférence des Parties (COP) concerne d'autres contrées où les coefficients de performance énergétique des bâtiments prennent tout leur sens. Le Maroc n'est que faible producteur de GES, mais son potentiel en termes de reforestation est immense. Le repeuplement, le développement et la pérennisation du patrimoine forestier marocain de plaine ou de moyenne montagne, sont aujourd'hui réalisables à des conditions pratiques, techniques et économiques, parfaitement accessibles. Toutes les essences peuvent en bénéficier : ex. Eucalyptus ; cèdres mais aussi l'arganier, classé par l'UNESCO, aujourd'hui affecté d'une perte de 50 % de sujets. Ce raisonnement forestier trouve également son application dans l'implantation, l'extension et la pérennisation des ceintures vertes destinées à protéger les habitants des villes, contre l'ensablement ou l'érosion des sols, en contribuant à l'amélioration de la salubrité publique et du cadre de vie du citoyen-contribuable. Enfin, s'agissant de l'agglomération proprement dite, qu'elle soit commune urbaine ou rurale, quelle que soit son implantation géographique et sa vocation : touristique, balnéaire, résidentielle, etc. Il convient de souligner l'intérêt de développer le « verdissement » des villes : jardins, espaces verts, avenues, ronds-points, corniches, etc, qui, outre l'amélioration du cadre de vie, participe à la séquestration des gaz à effet de serre (GES) à la restitution de l'oxygène et dispense ses effets bénéfiques sur la température en milieu urbain. Cette démarche a été entreprise avec succès, depuis plusieurs mois, avec le soutien majeur et la coordination du ministère de l'Urbanisme et de l'Aménagement du Territoire (MUAT). L'utilisation de ressources en eau dites non conventionnelles se généralise mais la problématique qui demeure concerne les coûts de fonctionnement et de main-d'œuvre (ex. énergie, désherbage), la pérennité des plantations et des installations d'irrigation (ex. goutte à goutte, générateur de perte d'eau par évaporation, et son corollaire : la salinisation du sol). La Solution ? Elle est disponible et est le fruit de plus de vingt années de recherches et d'expérimentations, largement abouties, réussies et observables sur le sol marocain. C'est une technique d'irrigation localisée souterraine économique qui optimise la gouvernance de l'eau et l'efficience énergétique, intégrée dans un concept générateur d'emploi, de lutte contre la désertification et la migration interne, notamment. Elle est disponible et son existence a été communiquée – et même gracieusement proposée, en amont – à l'Autorité en charge localement de l'organisation de la COP 22 pour une installation de la solution sur un site de son choix ... et ainsi montrer au monde entier présent la compétence et la qualité de précurseur développée par le Maroc... Cette proposition a été élargie à tous les Walis des douze régions mais seul celui de Laâyoune a daigné apporter une réponse. Peut-être que la proposition venant d'ailleurs. Elle est disponible et apporte le moyen « d'Agir » immédiatement ! Ainsi, nos arbres, qu'ils soient fruitiers ou ornementaux, tels ceux placés à l'entrée de la « COP de l'Action » auront une chance de survie pour offrir à leur tour une chance de survie à l'Humanité, sans attendre de nouvelles échéances dans quatre ans ! L'arbre symbole de vie Le prophète Sidna Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Si le Jour de la Résurrection survient alors que l'un de vous tient en sa main une graine qu'il s'apprêtait à semer, qu'il la sème ». (Hadith authentique rapporté par Al-Boukhari dans al-Adab al-Mufrad). *Président de FP4S